Violences gynécologiques : le collège des gynécos alerte sur l'usage du mot "viol"
"La société savante est très inquiète de l’usage actuel du mot viol pour qualifier des examens médicaux, notamment gynécologiques, réalisés sans la moindre intention sexuelle", écrit le CNGOF dans un communiqué, tout en rappelant porter "la plus grande attention aux plaintes exprimées par les femmes". Le Collège des gynécologues réagit après l'ouverture d'une enquête visant la secrétaire d'Etat en charge du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux Chrysoula Zacharopoulou. La praticienne est accusée de viols pour avoir réalisé des pénétrations opérées en consultation sans avoir obtenu le consentement des patientes.
"Nous appelons les pouvoirs publics à ouvrir une réelle discussion à ce sujet entre magistrats, avocats, représentants des patientes, philosophes et médecins de notre spécialité, médecins généralistes mais aussi urologues, gastroentérologues, radiologues, chirurgiens, sages-femmes, toutes celles et ceux qui, dans l’intérêt des patientes, pratiquent des examens vaginaux ou rectaux", écrivent les médecins du CNGOF. En effet, la loi définit la notion de viol comme "tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise". Une charte de l’examen gynécologique a été publiée par le CNGOF, insistant sur la bienveillance et le consentement indispensables lors des examens gynécologiques. "Ne plus pratiquer ces examens par craintes de poursuites pourrait nuire à la santé des femmes", met en garde la société savante.
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