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Accès aux soins : des maires veulent contraindre l'Etat à prendre des mesures sous peine de sanction

Une vingtaine de maires des Côtes-d’Armor attaquent en justice l’État pour exiger un plan d’urgence à l’accès aux soins au sein du département. 

05/06/2024 Par
Déserts médicaux
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L’État pourrait risquer une amende de 1000 euros par jour si aucune mesure n’est prise. Une vingtaine de maires a décidé de s’allier pour demander un meilleur accès à la santé au sein du département. Ils ont décidé de prendre un arrêté pour contraindre l’État à prendre des mesures, sous peine "d’une astreinte de 1000 euros pas jour de retard dans l’application de ces mesures", lit-on dans Ouest France et Le Télégramme.

Gaël Roblin, conseiller de l’opposition, a soumis l’idée de cet arrêté à l’occasion d’un conseil municipal à Guingamp, le 13 mai 2024. Une telle action avait déjà été lancée par des maires en Seine-Saint-Denis pour réclamer, cette fois-ci, plus de moyens éducatifs.

Cette mise en demeure de l’État est fondée sur l’obligation des maires à prendre des mesures "pour faire cesser les troubles de l’ordre public", explique Gaël Roblin au journal Ouest France. L’inégalité d’accès aux soins au sein du territoire porte "atteinte à la dignité humaine", ce qui "relève du trouble à l’ordre public", ajoute-t-il.

De nouveaux moyens pour l’hôpital public

"La maternité fermée, les urgences régulées, des services fermés à l’hôpital de Paimpol, des médecins de ville qui prennent leur retraite et qui ne sont plus remplacés, que dire des Ephad… C’est de plus en plus difficile" a témoigné le  maire de Belle-Isle-en-Terre, François Le Marrec.

Dans l’arrêté les maires demandent , notamment, à l’État "de doter les hôpitaux (...) de dix véhicules Smur neufs et d’un hélismur utilisable", informe Ouest France.

L’initiative des élus bretons doit, avant d’être effective, passer les obstacles judiciaires. Les arrêtés soumis par les maires de Seine-Saint-Denis en avril 2024 ont été suspendus par le tribunal administratif de Montreuil sous motif que les mesures adoptées ne relevaient pas des pouvoirs des maires. Gaël Roblin appelle donc à une action massive : "Plus il y aura d’arrêtés, plus il y aura de procédures en contentieux et plus ce sera compliqué pour l’État".  

[Avec Ouest-france.fr et Letelegramme.fr ]

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C'est absolument formidable , quand je me repose sur un transat, avec dans mon verre une orange fraichement pressée, en compagn... Lire plus

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Médecins (CNOM)
il y a 28 jours
Ils ont 15 ans de retard , voire 20 ans . les médecins , les enseignants , l'ordre , la carmf qui a l'age et les spe de tous les médecins travaillant, nous avons tous signifiés ce problème a partir de...Lire plus
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Chirurgie générale
il y a 25 jours
jugement de l'état au conseil d'état juge et partie au pire,il se condamne et c'est le contribuable qui paye!...Lire plus
 
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