"C'est une arnaque" : la ministre de la Santé espagnole s'oppose à l'homéopathie
La ministre de la Santé espagnole a pris position contre l'homéopathie mercredi 2 octobre. "L'homéopathie est une arnaque au détriment de l'argent et de la santé des patients", a affirmé cette médecin, sur le réseau social X. Des paroles qui ont largement fait réagir.
"L'homéopathie est une arnaque au détriment de l'argent et de la santé des patients", a écrit mercredi 2 octobre la ministre de la Santé espagnole, Mónica García Gómez, sur le réseau social X. "Nous n'évaluons par les insultes aux preuves scientifiques. Au contraire : nous œuvrons pour lutter contre les pseudo-thérapies sur différents fronts", a poursuivi cette anesthésiste-réanimatrice issue d'une formation politique de gauche, nommée ministre en novembre 2023. Ses propos ont été vus par des dizaines de milliers d'internautes.
La homeopatía es una estafa a costa del dinero y la salud de los pacientes. No evaluamos insultos a la evidencia científica. Al contrario: trabajamos para combatir las pseudoterapias desde distintos frentes, por ejemplo con la reforma del RD de establecimientos sanitarios.
— Mónica García (@Monica_Garcia_G) October 2, 2024
En 2018, l'Espagne avait déjà, lors d'une réunion entre ministres de la Santé, demandé à l'Union européenne de revoir sa législation au sujet de l'homéopathie. Selon le pays, considérer que les produits homéopathiques sont des "médicaments" serait contraire à la directive 2011/83/UE. Un an plus tard, l'Espagne avait également lancé une campagne de sensibilisation contre l'homéopathie, avec comme slogan : "Pour vous soigner, il vous faut plus que de l'eau et du sucre".
"A quand notre tour ?"
Cette même année, en France, la Haute Autorité de santé (HAS) s'était prononcée pour le déremboursement des produits homéopathiques par la Sécurité sociale. Un avis suivi par Agnès Buzyn qui avait décidé leur déremboursement à compter du 1er janvier 2021. Mais le sujet reste au cœur de nombreux débats.
La prise de parole de la ministre de la Santé espagnole n'a donc pas manqué de faire réagir, et ce jusqu'en France. "Prenons exemple sur l'Espagne !", a notamment lancé le Dr Jérôme Marty, président de l'UFML, sur X. "Puisse-t-elle [Mónica García Gómez, NDLR] être entendue de ce côté des Pyrénées", a, de son côté, espéré une interne en santé publique. "A quand notre tour ?", s'est interrogé un autre internaute.
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