Le Président de la République propose de nommer le Pr Dominique Le Guludec, médecin de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), en remplacement d'Agnès Buzyn à la tête de la HAS. La CSMF dénonce "une mise à l'écart" de la médecine de ville.
Les commissions des Affaires sociales de l'Assemblée nationale et du Sénat doivent encore se prononcer, mais cette proposition de nomination fait déjà des remous. Pour succéder à l'hématologue Agnès Buzyn à la présidence de la Haute Autorité de santé (HAS), vacante depuis l'entrée au gouvernement de cette dernière, Emmanuel Macron a porté son choix sur Dominique Le Guludec, 64 ans, médecin et professeure de biophysique et médecine nucléaire. Responsable d'une équipe de recherche d'imagerie cardiovasculaire, elle est depuis 2013 présidente du conseil d'administration de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). "Aucun médecin libéral ne siègera à la Haute Autorité de santé", constate avec amertume la CSMF. "Alors qu’elle avait déjà fait part de sa consternation en mars dernier lors du renouvellement du Collège de la HAS, la CSMF déplore une nouvelle fois que le gouvernement exclut la médecine de ville", écrit le syndicat dans un communiqué, vendredi 13 octobre. "Pourtant la HAS est censée être la 'maison' de tous les professionnels de santé. Comment pourra-t-elle dans ces conditions accompagner les démarches de pertinence en médecine ambulatoire, les parcours de soins ou l’efficience des prises en charge de ville ?", poursuit la confédération, qui se désole de voir l'instance rester ainsi "éloignée de la réalité du terrain". [avec AFP]
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