La HAS considère le service médical rendu (SMR) par Gardasil 9 "important", ouvrant la voie à un remboursement par l’Assurance maladie. Par rapport à Gardasil, l’institution considère cependant que ce vaccin n’apporte pas d’amélioration du SMR.
La Haute Autorité de santé a annoncé le 11 octobre qu’elle proposait le vaccin Gardasil 9 au remboursement. Et ce dans un contexte où la morbi-mortalité liée au papillomavirus (HPV) est importante, où la couverture vaccinale reste faible, et où le dépistage est insuffisant dans certaines populations. Ainsi, l’infection au papillomavirus (HPV) "est responsable chaque année d’environ 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus, 500 cancers de la vulve, 300 cancers du vagin et 1 100 cancers de l’anus", rappelle la HAS. Le taux de couverture vaccinale est l’un d’un des plus bas en Europe, avec moins de 20% de la population cible vaccinée alors que le Plan Cancer 2014-2019 fixe un objectif de 60%. Et près d’une femme sur deux ne se fait pas dépister assez régulièrement. C’est dans ce contexte que l’agence sanitaire a évalué Gardasil 9, qui protège contre 5 génotypes supplémentaires par rapport à Gardasil. La HAS juge son efficacité "importante", et constate sa "bonne tolérance, proche de celle de Gardasil". Elle le propose donc au remboursement avec un statut de service médical rendu important. L’agence reconnait cependant que ce vaccin n’aura qu’un "impact supplémentaire faible en vie réelle", du fait que les génotypes 16 et 18, responsables des cancers du col de l'utérus les plus graves et les plus nombreux, sont déjà couverts par Gardasil. Son amélioration de service médical rendu a donc été jugée faible : 5 (le plus faible : absence de progrès). Son prix ne pourra donc être supérieur à Gardasil. En complément, la HAS recommande renforcer prioritairement la couverture vaccinale et le recours au dépistage, via des campagnes d’information, et "le développement d’interventions facilitant la vaccination, notamment auprès des populations les moins favorisées au sein desquelles le recours à la vaccination et au dépistage est moins fréquent".
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