Cela peut surprendre, mais 78 % des médecin sont satisfaits de leur travail, et de 68 à 95 % sont contents de leurs relations avec leurs collègues, patients ou supérieurs éventuels. C'est en tout cas l'un des constats du Baromètre santé 360, réalisé par Odoxa pour la FHF, Orange Healthcare et MNH Group, avec le concours de la chaire santé de Sciences Po. Cette étude révèle également que 9 Français sur 10 sont satisfaits de leurs relations avec leurs médecins.
S'agissant du climat social, on apprend que le niveau de satisfaction des médecins est exceptionnel, tant du point de vue de l'intérêt (94 %), de l'utilité de leur travail (96 %). Mais là où le bât blesse, c'est du côté de la reconnaissance de ce travail. On trouve alors 60 % de mécontents et 61 % se disent insatisfaits de leurs perspectives d'évolution. Ces médecins critiquent le manque de temps pour accomplir leur travail (72 %), le manque de pauses (60 %) et donc un niveau de stress professionnel supérieur à celui des Français. Un autre aspect de ce baromètre concerne le regard des patients sur l'hôpital. Plus de 9 patients sur 10 se disent satisfaits de leur dernière visite en établissement de santé et ils ont surtout apprécié la qualité de leur relation avec les divers interlocuteurs hospitaliers (77 %), surtout s'ils sont soignants (92 %). Plus de 8 patients sur 10 estiment qu'ils ont été bien traités, écoutés et compris. Cette satisfaction est tout aussi forte s'agissant de la relation patients-médecins. Plus de 9 Français sur 10 sont satisfaits de leur médecin, une satisfaction stable quel que soit le profil du médecin. Etre soigné par un médecin-homme ou un médecin-femme indiffère totalement les Français : 71% refusent de choisir, et lorsqu’ils ont une préférence, celle-ci s’explique le plus souvent pour des raisons d’intimité de l’examen en question. Cela ne signifie pas que nul problème de laïcité n’existe, 45% des médecins dit avoir déjà vu un patient refuser un soignant en raison de son genre pour des motifs religieux, mais ces problèmes reposent en fait sur un nombre extrêmement limité de patients. A l'exception des robots, avec lesquels 6 Français sur 10 ne se disent pas prêts d'interagir, la quasi-totalité des outils connectés de santé testés dans l'étude sont perçus par nos concitoyens comme permettant "d'apporter plus d'humanité". Pourtant, les médecins sont presque aussi nombreux que les patients (55 %) à considérer qu'au contraire, les nouvelles technologies détérioreront les relations en limitant encore les contacts humains.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus