Selon une consultation menée en marge de l'ouverture du salon Healtcare week, qui se tient jusqu'à jeudi 18 Porte de Versailles à Paris, on est encore loin d'une relation harmonieuse entre la ville et l'hôpital, et du rapprochement des pratiques.
Selon une consultation en ligne menée du 22 mars à la mi-avril par PG Promotion, organisatrice de la Paris Healthcare Week, le rapprochement ville-hôpital peine encore à s'avérer une réalité. Les quelque 800 répondants, tous médecins généralistes ou spécialistes opérant aux trois quarts (78,2%) en ville, ne sont qu'un peu plus d'un tiers (36%) à se satisfaire de l'état actuel des coopérations entre professionnels de santé : celles-ci demeurent peu voire inexistantes pour 64% d'entre eux. Et entre ville et hôpital, la circulation de l'information se révèle aussi défaillante pendant qu'après une hospitalisation, un peu moins avant. Les médecins se montrent partagés sur l'intérêt des objets connectés. Face à cela et la volonté commune d'agir (citée par 50% des participants) passée, les moyens qui apparaissent les plus adéquats pour atténuer ces freins à la coopération sont par ordre d'importance : la mise à disposition de solutions informatiques de pointe (26%) ; l'adoption d'une législation imposant des contraintes de partage des dossiers (11%) ; le fait de pouvoir y accorder plus de temps (9%) ; la diminution des coûts d'acquisition des outils de partage (4%). Par exemple, un dossier patient informatisé (DPI) permettrait de gagner entre une et cinq heures de temps administratif par semaine pour 53% des personnes consultées (14% plus de cinq heures, 33% moins d'une heure). Quant aux différents objets connectés, ils semblent une opportunité en matière de qualité des soins et de prévention pour 74% des praticiens : ceux-ci sont d'ailleurs 64% à les estimer suffisamment fiables pour les assister dans leur pratique quotidienne (suivi de la glycémie, tension artérielle...). Pour autant, la méfiance reste de mise puisque 54% des participants estiment qu'ils ne fournissent pas toujours une information pertinente.
Dernier enseignement de la consultation : 45% des médecins avouent ne pas disposer de messagerie sécurisée pour envoyer leurs comptes rendus ou solliciter des examens supplémentaires. [Avec hospimedia.fr]
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