Les patients de France-assos-santé (ex CISS), suspectent le gouvernement de vouloir confier le financement des arrêts maladie de moins de 8 jours aux employeurs, pour faire des économies. Et de réduire ainsi les droits des salariés étant entendu que les IJ feraient l'objet de négociations au sein de chaque entreprise.
Bien que le Premier ministre ait sifflé la fin de la partie en confirmant que les arrêts maladie de moins de 8 jours continueraient à être pris en charge par l'assurance maladie et non par les entreprises comme le souhaitait le ministère de la Santé notamment, les patients de France-assos-santé restent sur leurs gardes. "On voudrait détricoter le système de mutualisation solidaire des financements de la sécurité sociale, en le remplaçant par une mise à contribution plus individualisée au niveau de chaque entreprise, qu’on ne s’y prendrait pas autrement", écrivent-ils dans un communiqué. Pour eux, "non les arrêts de travail de courte durée ne sont pas que des congés déguisés, des arrêts de confort". Au contraire, ils permettent le maintien au travail de millions de personnes vivant avec la maladie, "pour lesquelles la suspicion induite par une telle communication est difficilement supportable", témoignent-ils. Du point de vue des prescripteurs, les généralistes de MG France ont aussi mal vécu les propos d'Agnès Buzyn. Interviewé sur France Info, la ministre avait appelé les médecins à plus de responsabilité dans la prescription d'arrêts maladie. Elle avait ainsi affirmé qu'à l'occasion de contrôles, "15 % des arrêts s'avéraient être inappropriés, des abus". Piqué à vif, MG France rappelle que les arrêts de plus de 6 mois sont systématiquement validés par le service médical et que les médecins prescripteurs ne peuvent être suspectés. Le syndicat pointe aussi le fait que ce taux de 15 % ne concerne que les arrêts ayant fait l'objet d'un contrôle, lesquels concernent moins de 5 % de l'ensemble. "15 % de 5 % égalent 0,75 %, ce qui est un chiffre nettement moins spectaculaire".
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