Maltraitance familiale et institutionnelle : la HAS publie deux guides pour mieux protéger les adultes vulnérables
La Haute Autorité de santé (HAS) a publié, vendredi 25 octobre, deux guides afin d'améliorer la lutte contre la maltraitance envers les personnes vulnérables. A destination des professionnels, ces documents reviennent sur les situations de maltraitance intrafamiliale, mais aussi celles observées en établissement.
Formation aux signaux d'alerte, mise en place de référents "bientraitance", prévention... La Haute Autorité de santé (HAS) a publié vendredi, à l'intention des professionnels, deux guides afin d'améliorer la lutte contre la maltraitance familiale et institutionnelle. Depuis 2016, les signalements de maltraitance intrafamiliale envers les personnes majeures ont progressé de 35%, "avec une accentuation depuis la crise de la Covid-19 et les périodes de confinement", indiqué la HAS dans un communiqué.
Parallèlement, la maltraitance dans les établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux reste un "sujet tabou", observe l'autorité indépendante, qui a publié deux guides distincts destinés à améliorer la lutte contre ces deux phénomènes.
Dans le premier document, la HAS vient fournir des "repères aux professionnels mobilisés autour de la lutte contre les maltraitances intrafamiliales sur [les] personnes majeures en situation de vulnérabilité". L'autorité liste alors les situations susceptibles de déboucher sur des maltraitances (aggravation d'une maladie chronique, grossesse ou séparation, recomposition familiale, perte d'emploi...). Il est également précisé que les signaux d'alerte, comme l'état physique, psychologique, le comportement, ou l'absence de soutien, doivent éveiller l'attention des professionnels. C'est aussi le cas des facteurs de risque tant chez la victime (violences subies, isolement...), que chez l'auteur présumé (conflit familial, addictions...).
Des référents "bientraitance"
Le second guide porte, lui, sur la maltraitance en établissement envers les personnes adultes en situation de vulnérabilité. La HAS y recommande notamment de personnaliser "l'accueil, le séjour et l'accompagnement", de "renforcer la sensibilisation et la formation" et d'"informer les usagers et les proches de leurs droits, de leurs possibilités d'actions". Elle préconise que chaque établissement mette en place des référents "bientraitance", "sans lien hiérarchique avec les professionnels", qui seraient chargés notamment de veiller au respect des droits des usagers.
Face à des situations de maltraitance avérées, il faut "établir des procédures de signalement claires" et mettre en place des "mesures correctives, coconstruites avec la personne impliquée ou ses proches aidants", précise la HAS.
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