En janvier dernier, le parlementaire républicain américain Tim Murphy célébrait une mesure anti-IVG, et cette semaine, la presse locale révèle qu'il a demandé à sa maîtresse d'avorter. Mis en difficulté, l'élu a décidé de ne pas se représenter.
En honorable élu conservateur, Tim Murphy, parlementaire de Pennsylvanie, vote systématiquement les mesures portant atteinte au droit à l'avortement. En janvier dernier, ce médecin de 65 ans célébrait le vote d'une mesure interdisant les financements publics pour l'IVG par ses mots : "Notre nation honorera la vie dès le moment de la conception". Sauf, qu'une semaine avant cette déclaration, il demandait à sa maîtresse d'avorter. C'est ce que vient de révéler un journal local de Pennsylvanie, qui a eu accès aux échanges entre l'élu et la femme avec qui il avait une liaison. "Tu n'as aucun problème à afficher partout une position pro-vie alors que ça ne te posait pas de problème de me demander d'avorter encore la semaine dernière", a écrit la femme, qui finalement n'était pas enceinte. Il lui avait alors courageusement répondu que c'était son équipe, et pas lui, qui était à l'origine des posts anti-avortement mis en cause. Tout en continuant à afficher des positions anti-avortement. Il vient notamment de soutenir un projet de loi interdisant l'avortement après vingt semaines, et qui rendrait passible de prison le fait de procurer un IVG au deuxième trimestre. "Après en avoir parlé avec ma famille et mes collaborateurs, j'ai pris la décision de ne pas me représenter au Congrès à la fin de mon mandat", a-t-il déclaré mercredi dans un communiqué, après 16 ans de mandats. Comme le note le Washington Post, ce n'est pas la première fois que la vie d'un élu conservateur ne correspond pas à ses prises de position idéologiques. Scott DesJarlais, un député républicain anti-avortement, avait fait pression sur son ex-femme et sa maîtresse pour qu'elles avortent. Malgré le scandale, il avait été réélu. Et dans le Dakota du Nord, un élu local qui avait toujours voté contre les droits des homosexuels passait par ailleurs son temps à envoyer des photos sur l'appli de rencontre gay Grindr. Il avait fait son coming out peu après l'incident. [Avec AFP et Slate.fr]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus