“La défense de la médecine libérale nécessite aujourd’hui un rassemblement des énergies pour faire plier l’État”, écrit, déterminée, la Confédération des syndicats médicaux de France (CSFM) dans un communiqué publié ce mercredi 18 novembre. Après avoir quitté, début octobre, la table des négociations conventionnelles pour l'avenant 9, elle appelle aujourd’hui tous les syndicats de médecins libéraux à faire de même. Elle souhaite par cet appel “faire plier” les autorités qui ne prennent pas la mesure de la crise de la médecine libéral, “plus insidieuse” que celle bien connue de l’hôpital. Alertant sur la “diminution de l’offre de soins” et le “délitement du maillage territorial”, la CSMF réclame plus de moyens pour la médecine libérale, totalement engagée dans la crise sanitaire, alors que seuls quelques millions ont été prévus pour la médecine de ville dans le budget de la Sécu 2021, contre des milliards pour l’hôpital.
“Alors que des dizaines de milliards d’euros sont prévus à la fois pour valoriser les salaires des personnels des hôpitaux mais également pour permettre un investissement massif dans les structures immobilières et les équipements hospitaliers, une misère de 300 millions d’euros est prévue pour l’ensemble des soins de ville !” pointe la Confédération. Face au “mépris” du Gouvernement, la CSMF juge “inutiles” les négociations conventionnelles. Dans son viseur également : la prolongation de la convention médicale, prévue dans le PLFSS 2021, qui reporterait toute valorisation tarifaire à 2023. Elle souhaite donc que tous les syndicats expriment ensemble “leur colère”, “avant qu’il ne soit trop tard”. “La médecine libérale mérite un investissement massif tant en médecine générale qu’en médecine spécialisée”, martèle la Confédération.
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