Elle avait annoncé un vendredi noir. Selon l’intersyndicale*, composée des six syndicats représentatifs des médecins libéraux, des organisations de jeunes et de futurs médecins et de l’association Médecins pour demain, "plus de 60%" des praticiens ont fermé leur cabinet vendredi 13 octobre. Dans certaines régions, le taux de participation à la grève a atteint "90%". Une mobilisation massive et historique, se sont réjouis les représentants, unis.
Au lendemain de cette journée d’action, et sans nouvelles du ministère de la Santé ni de la Cnam, l’intersyndicale a appelé la profession à maintenir la pression sur les pouvoirs publics en poursuivant leur mobilisation. "Le mouvement d’arrêt d’activités des médecins libéraux sur tout le territoire se poursuit jusqu’à nouvel ordre", a-t-elle annoncé dans un communiqué.
En fin de journée, Aurélien Rousseau a répondu aux grévistes par le biais d’une interview accordée à Ouest-France, en annonçant la réouverture officielle des négociations conventionnelles. "Mardi, j'adresserai au directeur général de l'Assurance maladie la lettre de cadrage contenant les lignes directrices de la négociation conventionnelle avec les médecins. Elle sera beaucoup plus courte, avec moins d'objectifs", a-t-il déclaré.
L’intersyndicale doit se réunir ce lundi soir à 19h pour décider de la conduite à tenir. L’annonce d’Aurélien Rousseau stoppera-t-elle net le mouvement de grève illimitée ? Mystère. Contactée par Egora, l’association Médecins pour demain indique de son côté maintenir son rassemblement, prévu ce mardi à 14h devant le ministère de l’Economie et des Finances.
*Avenir Spé-Le Bloc, CSMF, MG France, FMF, SML, UFML-S, Anemf, Isnar-IMG, Isni, Jeunes Médecins, Reagjir, Médecins pour demain.
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