Grève des médecins : "On demande aux internes de ne pas aller en stage à partir de vendredi"
Pour défendre le "futur de la profession" et être "enfin considérés", les internes en médecine sont appelés à la grève, à compter du 13 octobre. "Ce qu'on leur demande, c’est de ne pas aller en stage à partir de vendredi", lance Théophile Denise, président de l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes en médecine générale (Isnar-IMG), qui a rejoint le mouvement lancé par les syndicats de médecins libéraux. "Nous encourageons les internes à se joindre au mouvement autant que possible, autant que nécessaire, sur les horaires qui leur conviennent", renchérit Léo Delbo, premier vice-président de l’Intersyndicale nationale des internes (Isni).
"C’est effectivement pas facile pour les internes, reconnaît Théophile Denise. Il y a non seulement des considérations salariales -on ne va pas être payés, des considérations de validation de stage et des considérations quant à la permanence des soins. C’est nous qui gérons les lignes de gardes dans la plupart des services."
Logiquement, les représentants étudiants s’attendent donc à voir tomber les assignations… "abusives". D’après l’ordre établi par la règlementation, les internes grévistes sont en effet les "derniers" à pouvoir faire l’objet d’une assignation, derrière les praticiens seniors volontaires, les praticiens grévistes mais disponibles (ni en repos de garde, ni en congés annuels) et les internes non grévistes. Or, "la plupart du temps, les directions des affaires médicales assignent les internes dans le but de ne pas changer l'organisation telle qu'elle avait été prévue initialement", relève le président de l’Isnar-IMG. "Vigilants" quant au respect du droit de grève des internes, les deux responsables syndicaux se tiennent prêts à contester les assignations devant les tribunaux administratifs.
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