Téléconsultation : AvenirSpé veut rétablir les mesures dérogatoires pour faire face à la deuxième vague de Covid

27/10/2020 Par Louise Claereboudt
Syndicalisme

Alors que l’on fait face à une recrudescence du nombre de cas de Covid-19 depuis plusieurs semaines, le syndicat de spécialistes demande à ce que toutes les mesures dérogatoires concernant la téléconsultation, mises en place durant la première vague de l’épidémie, soient rétablies.   “Il est impératif d’anticiper”, alerte AvenirSpé dans un communiqué diffusé ce mardi. Face à la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19, le syndicat de médecins spécialistes demande ainsi à rétablir les mesures dérogatoires concernant la télémédecine, prises pendant la première vague. Il demande en particulier le rétablissement des téléconsultations par téléphone, des dérogations à la connaissance préalable du patient, et des dérogations sur le respect du parcours de soins pour tous les patients suspectés d’être positifs au Covid. “Notre responsabilité, aujourd’hui, est de répondre efficacement à la population en permettant une accessibilité aux soins pour tous, sans crainte de contamination, assure AvenirSpé. Toutes les modalités d’échange entre les patients et leurs médecins doivent être mises en place et accompagnées par la Cnam.”

Selon le syndicat, “la levée des conditions de réalisation et de facturation des actes de téléconsultations” avaient notamment permis de “limiter les recours aux centres 15 et aux services d’accueil des établissements de soins”, “d’orienter correctement les patients atteints de Covid-19”, mais aussi de “faciliter l’accès aux soins en autorisant les primo-consultations. Alors que bon nombre de spécialistes avaient dû fermer leurs cabinets pendant la première vague, ces dérogations avaient permis de “maintenir le contact entre les médecins spécialistes libéraux et les patients souffrant de pathologies chroniques, bien souvent à risque de formes graves”, et ce “sans les exposer inutilement”. Par ailleurs, la téléconsultation avaient aussi permis de “protéger” les médecins.  

Dans une note datant du 23 octobre qu'Egora a pu consulter, la Direction générale de la Santé, qui appelle par ailleurs à "privilégier le recours à la télésanté" précise de son côté qu' "en raison de la réactivation de l’état d’urgence sanitaire à compter du 17 octobre 2020 sur tout le territoire", le Gouvernement réautorise la prise en charge financière des téléconsultations par téléphone. Une dérogation qui s'applique uniquement aux "patients n'ayant pas accès à une connexion internet à haut débit ou très haut débit". Mais aussi à ceux qui "bien qu’ayant un accès internet haut débit ou très haut [...] ne disposent pas d’un terminal permettant une vidéotransmission (ordinateur avec webcam, tablette, smartphone)" et se trouvent dans l'une des situations suivantes : patient présentant les symptômes de l'infection ou étant reconnu atteint du Covid-19, patient âgé de plus de 70 ans, patient en ALD, ou patiente enceinte.

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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