Les internes de médecine générale n'ont pas vocation "à servir d'intérimaires à bas coût pour des services en mal de recrutement"
"L’hôpital, lieu de second recours et d’hypertechnicité, ne peut servir de modèle aux futurs généralistes, qui n’ont par ailleurs pas vocation à pallier l’insuffisance des effectifs hospitaliers", clament le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) et plusieurs syndicats de médecins* dans un communiqué commun diffusé mercredi 19 juillet. Ils s’opposent à ce que la quatrième année de spécialité des futurs généralistes soit "orchestrée par l’hôpital".
Une communiqué qui arrive en réponse à la prise de position des conférences des présidents de CME quelques jours plus tôt. Ces derniers avaient déploré la réduction du temps de formation de 6 à 3 mois des internes en médecine générale à la pédiatrie dans le rapport sur la réforme de la maquette de médecine générale. Des propos qui n’avaient pas manqué de faire réagir certains généralistes, qui y avaient vu une manière de combler les manques de la spécialité.
Par ce communiqué, les représentants des différentes organisations de médecine générale rappellent que si la quatrième année d’internat en MG a été instituée, c’est “pour permettre aux futurs généralistes de se perfectionner dans leur spécialité : les soins de premiers recours en population générale”. Ils soulignent notamment que “la coordination des soins de ville, par exemple, ne s’apprend pas à l’hôpital, pas plus que la gestion d’un cabinet médical, la prévention ou le suivi des enfants en population générale”.
"La 4e année de spécialité, poursuivent-ils, dixième année d’études médicales, n’est utile que si elle prépare mieux les internes, après neuf années d’études encore essentiellement hospitalières, à ce que sera leur métier : médecin généraliste en ambulatoire”. À ce titre, ils “soutiennent les internes de médecine générale qui veulent apprendre leur métier sur leur futur terrain d’exercice, et non servir d’intérimaires à bas coût pour des services en mal de recrutement”.
*Les signataires : CNGE, CSMF, FMF, MG France, SML, SNEMG, UFML.
La sélection de la rédaction
Faut-il obliger les internes de 4eme année de médecine générale à participer à la permanence des soins ambulatoires ?
Michel Rivoal
Oui
Tout cela n’est pas très cohérent ! Il faudrait d’abord lever les ambiguïtés . Pourquoi faut il une 4ème année de « spécialité en ... Lire plus