Prime "pouvoir d'achat" pour les internes : on en sait plus sur les critères de cette aide
Les contours de l'extension de la prime d'activité pour les internes ont été précisés par la Direction générale de l'offre de soins. Une victoire pour les syndicats étudiants, qui attendaient ces précisions depuis fin 2023.
Les modalités d'accès à la prime d'activité pour les internes sont enfin connues. Annoncée fin 2023, l'extension de ce coup de pouce – initialement réservé aux agents de la fonction publique hospitalière - aux étudiants en troisième cycle des études de médecine, de pharmacie et d'odontologie pourrait s'appliquer dès ce mois de juin. "Après des mois de négociations, la DGOS [Direction générale de l'offre de soins, NDLR] précise enfin les modalités d'application de [cette] prime", s'est réjouie vendredi 7 juin l'Intersyndicale nationale des internes (Isni), sur le réseau social X.
Le syndicat, ainsi que l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG) et la Fédération nationale des syndicats d'internes en pharmacie et en biologie médicale (FNSIP-BM), réclamaient une telle extension. "On savait depuis novembre que cette demande avait été acceptée, mais on ne savait pas comment cette prime allait s'appliquer", explique Lou Merzaux, porte-parole de l'Isnar-IMG.
Une incertitude désormais levée. Dans une note du mercredi 5 juin, la DGOS est venue préciser les contours de cette aide exceptionnelle. L'extension de la prime d'activité concernera donc les étudiants en troisième cycle des études de médecine, de pharmacie et d'odontologie ayant débuté leur exercice avant janvier 2023.
Toutefois, les internes en disponibilité sur le semestre d'été 2023 – incluant le 30 juin 2023 – n'y sont pas éligibles. Pour cause : pour bénéficier de cette extension, les étudiants doivent avoir été recrutés et rémunérés par un employeur public sur cette date, précise l'Isnar-IMG sur son compte Instagram. "La promotion d'internes de 2023 n'est pas non plus éligible à cette prime", souligne Lou Merzaux.
Le montant de cette prime, de 300 à 800 euros, dépend de la rémunération brute perçue entre le 1er juillet 2022 et le 30 juin 2023.
"A savoir que l'indemnité liée au CESP, ainsi que la rémunération pendant un stage FFI sont prises en compte dans le total", note l'Isnar-IMG. Les gardes sont aussi incluses, "même si celles-ci sont versées par un employeur différent (salaire versé par le CHU et gardes par un CH périphérique par exemple)".
Les internes qui n'ont pas travaillé durant toute la période concernée se verront appliquer une "rémunération corrigée", "une rémunération mensuelle brute sera calculée puis multipliée par douze mois", indique le syndicat.
Les étudiants devraient pouvoir bénéficier de cette aide dès le mois de juin ou au plus tard en septembre, en cas de difficulté de mise en œuvre.
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