Quatrième année de médecine générale : pourquoi l'Isni et l’Anemf ont levé leur préavis de grève
Les deux organisations étudiantes disent avoir obtenu des "avancées majeures" de la part du ministre de la Santé Yannick Neuder. Demandant un report de la mise en application de la réforme de la quatrième année, l'Isnar maintient son appel à faire grève et à manifester, mercredi 29 janvier.
Appelés à la grève ce mercredi 29 janvier, les internes seront-ils nombreux à répondre à ce mot d'ordre ? Alors que l'Isni et l'Anemf ont annoncé, dans un communiqué diffusé lundi soir, avoir levé leur préavis de grève, la question se pose.
Si les deux organisations étudiantes avaient initialement rejoint le mouvement lancé par l'Isnar pour réclamer le report de la mise en œuvre de la quatrième année de médecine générale (prévue pour novembre 2026), elles expliquent avoir négocié des "avancées majeures" auprès du ministre de la Santé Yannick Neuder. "En conséquence, nos assemblées générales ont décidé de la suspension de notre participation au mouvement de grève du 29 janvier prochain", indiquent-elles.
L'Isni et l'Anemf évoquent plusieurs mesures, dont elles suivront "de près la mise en œuvre" : une "campagne de recrutement spécifique pour les subdivisions où il manque des maîtres de stage universitaire", une participation à la PDSA "sur la base du volontariat", une "dérogation pour le passage de thèse après l'entrée en phase de consolidation" et le lancement d'un comité de suivi de la réforme. Le pilotage de ce comité a été confié au Dr Guillaume Bailly, qui n'est autre que l'ancien président de l'Isni.
Médecin généraliste, serez-vous volontaire pour encadrer un docteur junior ?
A Rem
Non
En tant que MSU , je ne souhaite pas participer à cette mascarade. Il ne s’agit pas de formation, mais d’utilisation de ressource... Lire plus
Jusqu'à 4500 euros brut pour les docteurs juniors
Sujet de débat, la question de la rémunération à l'activité semble avoir été actée, "avec un salaire minimum de 2892 euros brut et une progression par paliers en fonction de l'activité réalisée jusqu'à 4500 euros brut", relèvent les deux organisations étudiantes.
Toutefois, "la réforme est sous surveillance", préviennent-ils. "Si les décrets ne sont pas publiés rapidement et que les efforts déployés ne permettent pas d'atteindre le nombre de MSU nécessaire à une formation de qualité pour les docteurs juniors en médecine générale, nous exigerons le report de la réforme."
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