Depuis la rentrée de septembre et la mise en place de la réforme du premier cycle des études de santé, la question des effectifs en deuxième année de médecine est au cœur des inquiétudes des candidats. Alors que certains étudiants ont pu redoubler sous le régime de l’ancienne Paces, par souci d’équité, le numerus clausus, publié fin janvier, a surpris les actuels Pass/LAS par son ampleur.
Certains étudiants de première année s’inquiétant en effet du nombre de places leur restant pour passer en deuxième année, se sont mis à dénoncer sur les réseaux sociaux une inégalité des chances. Face à l’impossibilité de redoubler, ils ont pointé du doigt, à plusieurs reprises, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Interpellée mardi 16 mars à l’Assemblée nationale par la députée et médecin Stéphanie Rist, Frédérique Vidal a tenu à rassurer les candidats au concours, vantant dans un premier temps les effets de la réforme qui permet, selon elle, “d’ouvrir le champ des possibles, de pouvoir démarrer ses études partout en France, même dans les villes où il n’y a pas de CHU et mettre fin au numerus clausus”.
Elle a aussi annoncé que 1.800 places supplémentaires sur le concours allaient être ouvertes, représentant une augmentation de 12% par rapport au numerus clausus 2020. “Ce qui me semble correspondre à l'orientation voulue par cette loi”, n’a pas manqué de rappeler la ministre.
La publication des effectifs par les facultés sera faite...
d’ici la semaine prochaine. “Et en ce qui concerne ceux qui sont primo-entrants cette année, bien sûr cette réforme se poursuivra l’année prochaine avec encore des augmentations de places et nous veillerons à ce que tous les étudiants puissent avoir leur deuxième chance en fin de Las 2 ou de Las 3 s’ils le choisissent”, a aussi annoncé Frédérique Vidal, rappelant que “c’est très différent de ce qu’il se passait avant où les étudiants pouvaient être exclus des études de santé, et ce, dès le mois de février”.
Le collectif Pass/Las en colère
Militant depuis de nombreuses semaines pour garantir les droits et l’égalité des chances pour les étudiants en première année, le collectif Pass/Las est loin d’être satisfait par ces annonces. “Hélas, trois fois hélas, ce n’est encore qu’un effet de manche puisque cette augmentation de 12% ne compense pas les 52% de places en moyenne réservées aux ultimes redoublants de l’ancien système Paces”, se désole-t-il dans un communiqué. “Pour corriger les effets délétères de cette année de transition, une augmentation des places d'a minima 30 % toutes filières confondues dans chaque faculté doit être appliquée, comme cela l'a été dans les universités pilotes”, estime-t-il encore, calculant qu’il faudrait en réalité 4.200 places ouvertes pour la deuxième année.
“La crise Covid a mis en exergue la problématique du manque cruel de médecins. Nous ne pouvons donc pas comprendre pourquoi le MESRI ne débloque pas les fonds nécessaires et prévus par l'étude d'impact de la loi du 24 juillet 2019 pour former les médecins de demain”, conclut le collectif.
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