Il s’agit en effet d’un exercice particulièrement délicat, aux enjeux souvent lourds pour le patient et son entourage. "L’annonce d’un diagnostic de troubles psychiatriques sévères est cruciale : elle doit permettre à chaque patient de mieux appréhender sa maladie et de devenir acteur de sa prise en charge afin d’améliorer son état de santé et sa qualité de vie", résume la HAS.
L’annonce doit donc être "soigneusement préparée", d’autant que le trouble est souvent complexe. Plusieurs éléments doivent être pris en compte pour bien réussir cette annonce. Tout d’abord : "un dialogue constant entre le médecin et son patient" créant "un langage commun, facilitant ainsi la compréhension et l’acceptabilité des symptômes". La démarche doit, par ailleurs, être progressive : on parle de "processus d’annonce". Le diagnostic nécessite, en effet, un délai pour être confirmé. Le médecin doit savoir apprécier à quel moment le patient est prêt à entendre et intégrer le diagnostic. Enfin, une bonne coordination entre les professionnels concernés (psychiatres, médecins généralistes, addictologues, urgentistes, psychologues, infirmiers, pharmaciens, assistants sociaux…), est indispensable.
Il s’agit ensuite de créer, dès l’annonce, une "alliance thérapeutique" entre le médecin et son patient pour que la prise en charge soit optimale sur le long terme. Pour cela, le médecin prendra en compte le vécu du malade, ses troubles, ce qu’il a entrepris pour y faire face, mais aussi son environnement et son entourage. "La HAS recommande d’évaluer la situation du patient, afin d’appréhender notamment la présence ou non d’un entourage et la capacité et le souhait des proches de s’impliquer". Le patient fera l’objet d’un accompagnement après l’annonce.
Le guide est complété d’une synthèse et d’une fiche d’information des patients pour les aider à bien appréhender leur maladie.
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