Chikungunya : un premier cas autochtone identifié cette année en France métropolitaine
Un cas autochtone de chikungunya, le premier de l'année dans l'Hexagone, a été enregistré en Ile-de-France, a indiqué ce mercredi 31 juillet Santé publique France.
Chaque année, du 1er mai au 30 novembre, pendant la période d'activité des moustiques tigres (Aedes albopictus), Santé publique France renforce sa surveillance de la dengue, du chikungunya et du zika, avec "des investigations de chaque cas" et la mise en place d'actions de prévention en lien, notamment, avec les ARS.
L'agence nationale de santé publique fait état, dans la dernière mise à jour de ses données de surveillance (31 juillet), d'un premier cas autochtone de chikungunya en France hexagonale en 2024. Celui-ci a été identifié en Ile-de-France à la mi-juillet. L'infection peut provoquer chez les patients une forte fièvre et des atteintes articulaires souvent invalidantes.
Lorsqu'un cas autochtone est identifié, "les mesures de lutte antivectorielle sont renforcées avec la réalisation de deux traitements adulticides de démoustication dans un périmètre élargi (300 m)", précise SPF. Une recherche "active" de cas autour des foyers de cas autochtone est aussi mise en œuvre par l'agence et l'ARS.
Depuis le 1er mai, 9 cas importés de chikungunya ont également été signalés en métropole : 1 dans les Hauts-de-France, 5 en Ile-de-France, 1 en Nouvelle-Aquitaine, 1 en Occitanie et 1 en Pays-de-la-Loire. Un cas autochtone de dengue, le premier de l'année également, a par ailleurs été identifié dans l'Hérault, d'après les dernières données de SPF.
En avril 2023, le Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars) avait recommandé d'améliorer la lutte contre ces arboviroses qui sont de plus en plus fréquentes en métropole et dans les territoires ultramarins, et d’anticiper les risques d’épidémies notamment en vue des grandes manifestations internationales, comme les JO.
La présence du moustique ne cesse en effet de s'accroître depuis près de 20 ans dans la métropole. Les cas de dengue et d'autres maladies liées aux moustiques sont en nette hausse en Europe, "le changement climatique créant des conditions plus favorables à la propagation de moustiques invasifs dans des zones auparavant épargnées", a souligné le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), l'agence de santé de l'UE, le 11 juin.
La Commission européenne a autorisé fin juin le premier vaccin (en dose unique) contre le chikungunya, appelé Ixchiq et mis au point par le laboratoire européen Valneva Autriche.
Références :
Avec AFP et Santé publique France (31 juillet 2024)
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