Les médicaments anti-aldostérone ont fait la preuve de leur efficacité dans le traitement des hypertensions sévères, mais ne sont pas dénués d’effets secondaires.
C’est pourquoi l’essai japonais multicentrique de phase III Esax-HTN a testé une nouvelle molécule de cette classe, l’esaxérénone (S. Ito, et coll., Université Tohoku, Sendai, Japon). L’essai a été conduit chez 1001 patients hypertendus, ayant une PAD comprise entre 90-110 mm Hg, une PAS allant de 140 à 180 mm Hg, ou une PA des 24 heures supérieure à 130/80 mm Hg en Mapa. Les résultats mettent en avant la bonne efficacité de ce traitement. Utilisé à la dose de 2,5 mg/j, ce médicament a ainsi démontré sa non infériorité pour l’efficacité antihypertensive en comparaison de 50 mg/j d’éplérénone (-13,7/ - 6,8 mm Hg contre -12,1/-6,1 mm Hg), ce qui était l’objectif premier de l’étude. Mais, il s’est révélé encore plus efficace (-16,9/-8,4 mm Hg) lorsque la posologie d’esaxérénone était doublée à 5 mg/j. Il faudra évaluer plus au long cours l’intérêt de ce médicament. Mais, pour l’instant, les 2 doses testées de ce nouvel anti-aldostérone ont été bien tolérées et les hyperkaliémies observées (≥ 5,5 mEq/L) ont été transitoires et ont pu être corrigées sans traitement additionnel.
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