Coqueluche : 12 décès chez des nourrissons
Les cas de coqueluche sont en hausse. Selon les dernières données de Santé publique France, la circulation de la bactérie était "très importante" au premier semestre 2024. 12 nourrissons sont décédés depuis le début de l'année.
Les dernières données de Santé publique France (SPF) confirment la flambée épidémique de la coqueluche en France avec une circulation de la bactérie "très importante" au premier semestre 2024. Ainsi, le nombre d’actes SOS Médecins pour un diagnostic de coqueluche a été multiplié par 15 entre début mars et mi-juin avec environ 300 actes pendant la semaine du 17 au 23 juin. La hausse est aussi majeure à l’hôpital avec une multiplication par 7 des passages aux urgences au cours de cette même période ; et le nombre d’hospitalisations par 6.
Les nourrissons sont particulièrement touchés. Ainsi, 80 nourrissons de moins de 1 an ont été hospitalisés (dont 74% de moins de 6 mois), contre 41 au total sur toute l’année 2023. Et sur les 17 décès qui sont à déplorer (adultes et enfants) : 12 sont survenus chez des enfants âgés de 1 à 2 mois – donc encore non protégés par la vaccination -, et 1 chez un enfant âgé de 4 ans. "On voit dans cette population de nourrissons qui ne sont pas encore vaccinés des formes dramatiques de coqueluche avec des hospitalisations en réanimation, et des issues parfois fatales", a déploré auprès de l'AFP Philippe Sansonetti, professeur émérite à l'Institut Pasteur et au Collège de France, jugeant que "ce n'est pas acceptable de revoir ça en France aujourd'hui".
Sur le plan bactériologique, SFP rapporte la présence de 3 souches résistantes depuis le début de l'année. "C'est un signal considéré comme modéré mais qui nécessite un suivi rapproché", précise l’agence sanitaire.
Beaucoup d’inconnus subsistent cependant actuellement. "L'ampleur du pic et la durée de ce cycle épidémique ne sont pas prévisibles", souligne SPF qui a renforcé sa vigilance à l’approche des JO de Paris et encourage à la vaccination des femmes enceintes.
Références :
Sources : Santé publique France (28 juin). Avec AFP
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