Des tests salivaires de détection du Covid-19 sur les personnes asymptomatiques ont reçu jeudi le feu vert de la Haute Autorité de santé (HAS), permettant des dépistages répétés dans les écoles et les universités. Il ne s'agit pas de tests rapides. Ces tests sur prélèvement salivaires (crachats) seront analysés "en laboratoire ou dans le cadre des plateformes de dépistage organisé", a indiqué la Pr Dominique Le Guludec, présidente du Collège de la Haute Autorité de santé (HAS). Ce ne sont pas des tests rapides qui donnent des résultats en 40 minutes. Avec ces tests salivaires, qui affichent des performances satisfaisantes, "nous allons multiplier les opérations collectives de dépistage, notamment en direction des établissements scolaires (...), mais également des universités", avait annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran le 4 février lors d'une conférence de presse aux côtés du Premier ministre, Jean Castex. "Ces tests salivaires étaient déjà autorisés [et remboursés, NDLR] sur des personnes avec symptômes en deuxième intention, c'est-à-dire essentiellement quand le test naso-pharyngé est difficile ou mal toléré", a rappelé Dominique Le Guludec. "Aujourd'hui, nous les étendons à deux autres indications", "il s'agit juste d'élargir les indications dans lesquelles ils seront remboursés", a-t-elle pousuivi.
La HAS recommande de les étendre "aux personnes contact également en deuxième intention" mais "surtout au dépistage itératif dans des populations ciblées telles que les écoles, les universités, les Ehpad, les personnels soignants", a précisé la présidente de la HAS. "Leur très bonne acceptabilité et leur bon niveau de performance sont particulièrement adaptés à ce type de dépistage, et en particulier à leur répétition", a-t-elle ajouté. Le recueil de la salive peut se faire directement au laboratoire ou à domicile dans un tube fourni dans un kit de prélèvement, à ne pas mettre ensuite au réfrigérateur. Le délai de la remise de l'auto-prélèvement au laboratoire doit être le plus court possible et ne pas excéder 5 heures. Le prélèvement sera analysé dans la journée au laboratoire, a relevé le Dr Cédric Carbonneil, de la HAS. Le prélèvement ne doit pas être fait dans les 30 minutes après avoir mangé, fumé ou s'être lavé les dents, a-t-il précisé. Pour les enfants de moins de six ans, qui ne savent pas forcément cracher, il y a la possibilité de recueillir la salive à l'aide d'une petite pipette, a indiqué le Dr Carbonneil, en privilégiant l'auto-prélèvement plutôt qu'au laboratoire. [Avec AFP]
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