Des études avaient initialement suggéré le fait que l’ivermectine avait un impact sur le Sars-CoV-2, en agissant sur la réplication du virus. L’EMA a donc analysé les données dont elle disposait. Elle a ainsi constaté que « des études en laboratoire ont montré que l'ivermectine pouvait bloquer la réplication du Sars-CoV-2 […], mais à des concentrations d'ivermectine beaucoup plus élevées que celles obtenues avec les doses actuellement autorisées. Les résultats des études cliniques étaient variables, certaines études ne montrant aucun bénéfice et d'autres rapportant un bénéfice potentiel ». La plupart de ces études sont, en outre, de petite taille, et peu comparables, avec des schémas posologiques différents et l’utilisation de médicaments complémentaires. L'EMA a donc conclu que « les preuves actuellement disponibles ne sont pas suffisantes pour soutenir l'utilisation de l'ivermectine dans Covid-19 en dehors des essais cliniques ». D’autant que le risque d’effets indésirables et de toxicité – avec des doses élevées de produit qui seraient nécessaires pour une action au niveau des poumons - est bien présent.
De nouvelles études sont donc « nécessaires pour tirer des conclusions sur l'efficacité et l'innocuité du produit dans la prévention et le traitement du Covid-19 ». D’ailleurs, l’autorité européenne a précisé qu’elle n’a reçu aucune demande d’autorisation pour cet antiparasitaire dans l’indication du Covid.
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