Les tests antigéniques rapides (TDR/Trod/autotests) en prélèvement nasal, moins invasif que le naso-pharyngé, et éventuellement réalisable par le patient lui-même, visent à améliorer la détection des cas. Ils sont recommandés chez les plus de 15 ans pour le moment. Les autotests restent des outils de dépistage uniquement. La Haute Autorité de santé (HAS) a rendu, le 16 mars, un avis favorable à l’utilisation des tests antigéniques de Covid par prélèvement nasal, qui sont disponibles sous forme de tests de diagnostic rapides (TDR), en tests rapides d’orientation diagnostique (Trod), - deux examens qui doivent être réalisés et interprétés par un professionnel -, mais aussi sous forme d’autotests. "Leur utilisation permet de promouvoir une démarche “d’aller vers”, afin notamment de toucher les populations éloignées du système de soins", considère la HAS. Le prélèvement les rend plus "acceptable" que le nasopharyngé pour une partie de la population, en particulier lorsque les tests doivent être répétés régulièrement. Le prélèvement doit être réalisé en "nasal profond" (3 à 4 cm, 5 rotations de l’écouvillon), avec réalisation du test antigénique immédiatement après. En cas de positivité, le test, qu’il soit TDR, Trod ou autotest, devra ensuite être confirmé par un test RT-PCR (nasopharyngé ou salivaire), qui permettra également de caractériser le variant en présence. Sensibilité de plus de 80% nécessaire Les premières données établissent des sensibilités cliniques de l’ordre de 80 à 95 % chez les patients symptomatiques et de l’ordre de 50 à 60% chez les personnes asymptomatiques pour les TDR/Trod. "Ces performances sont possiblement extrapolables aux autotests", explique la HAS, qui souligne cependant la nécessité de ...
suivre ces performances en "vie réelle". Elle retient, comme critères de performance pour valider ces tests : une sensibilité clinique supérieure ou égale à 80 % et une spécificité clinique supérieure ou égale à 99% chez les sujets symptomatiques. Autotests pour le dépistage La HAS recommande les autotests chez les sujets de plus de 15 ans, "dans le cadre d’un dépistage itératif ciblé à large échelle" en alternative aux TDR/Trod antigéniques sur prélèvement nasopharyngé ou nasal. "Le choix entre Trod et autotest dépend du mode d’organisation du dépistage et de la volonté et de l’aptitude de chacun à réaliser l’un ou l’autre test". Les autotests pourront aussi être utilisés dans la sphère privée, par exemple, avant une rencontre avec des proches…. Le test devra idéalement être réalisé le jour même ou à défaut la veille de la visite. En revanche les TDR et Trod peuvent, eux, être utilisés, toujours chez les plus de 15 ans, en cas de symptômes, de contact, ou dans le cadre d’un dépistage : - pour des patients symptomatiques, jusqu’à 4 jours après apparition des symptômes, en 2ème intention lorsque le prélèvement nasopharyngé est difficile ou impossible (en attendant des données consolidées) ; - en cas de contact, en 2ème intention aussi. Comme pour les tests antigéniques nasopharyngés, ils doivent être faits le plus tôt possible puis à 7 jours pour les personnes d’un même foyer, ou 7 jours après exposition. - chez les personnes asymptomatiques, dans le cadre d’un dépistage itératif ciblé à large échelle, en première ou 2ème intention, si prélèvement nasopharyngé impossible. L’autorité sanitaire prévoit par ailleurs de réévaluer l’intérêt de ces tests dans une population plus large, et en particulier chez les 10-15 ans. Une évaluation des tests antigéniques sur prélèvement salivaire, est aussi en cours. Ils pourraient s’avérer utiles chez les plus jeunes.
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