Les tests RT-PCR
Ils sont les tests de référence pour la détection du génome viral dans les prélèvements nasopharyngés, rappelle l'Académie de médecine. Ils peuvent aussi être réalisés sur échantillons salivaires, de prélèvement plus facile et mieux accepté, avec des performances comparables. De nouveaux kits de RT-PCR de criblage et de PCR multiplex sont en cours de développement pour détecter les nouveaux variants apparus en Grande Bretagne, en Afrique du Sud et au Brésil.
La RT-LAMP
Il s'agit d'un test d’amplification isothermique sans extraction d’ARN, utilisable sur prélèvements nasopharyngés ou salivaires, mais dont les performances analytiques sont inférieures à celles de la RT-PCR. Elle est utilisable sur systèmes intégrés, uniquement chez les sujets symptomatiques, mais aucun résultat n’a été communiqué concernant la capacité à détecter les variants.
Les tests antigéniques
Ils permettent la détection du virus dans les prélèvements nasaux et sont réalisables dans de nombreuses pharmacies. Ce sont des tests rapides d’orientation diagnostique (TRODs), moins sensibles que les tests RT-PCR, mais ayant l’avantage de fournir un résultat en moins d’une demi-heure ce qui facilite leur utilisation dans les actions de dépistage. Leurs performances dans la détection des variants sont en cours d’évaluation.
Les tests sérologiques
Ils détectent les anticorps dirigés contre le SARS-CoV-2 et permettent de savoir si le sujet a été infecté par le virus. Ils sont effectués dans les laboratoires d’analyses médicales, sur prélèvement sanguin, veineux ou capillaire. Les tests ELISA sont à préférer aux tests rapides car leurs performances analytiques sont supérieures, notamment pour identifier les anticorps dirigés contre des épitopes susceptibles d’être modifiés du fait de mutations génétiques.
Les autotests
Ils sont réalisés sur un auto-prélèvement, soit salivaire pour la détection du virus, soit sanguin, par piqûre au bout du doigt, pour la recherche d’anticorps. Leurs performances inégales, non évaluées en conditions réelles, rendent leur utilisation hasardeuse. Une mauvaise manipulation, une interprétation erronée des résultats, peuvent induire de faux sentiments de sécurité ou d’anxiété, à l’origine de comportements inadaptés.
L’Académie recommande donc de choisir les tests de diagnostic et de dépistage actuellement sur le marché sur la base de leurs performances vis-à-vis des variants du SARS-CoV-2. Elle conseille d’utiliser de préférence les tests RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé ou salivaire et de renforcer leur accessibilité dans l’ensemble du territoire. Elle préconise d’utiliser largement les tests rapides validés (TRODs antigéniques et sérologiques, RT-LAMP), notamment pour les programmes de dépistage de masse dans les collectivités, en confirmant les résultats positifs par RT-PCR. En revanche, elle recommande de ne pas recourir aux autotests en raison de leur fiabilité médiocre et de leur non enregistrement dans la base Sidep qui fournit des indicateurs essentiels pour le suivi de l’épidémie.
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