"Des cas de réinfection par le virus à distance d’un épisode initial ont été décrits mais demeurent à ce jour relativement rares, et la plupart du temps bénins", relève l'AP-HP dans un communiqué du 12 février. Le cas décrit par l'équipe du service de médecine intensive et réanimation de l’hôpital Louis-Mourier (Colombes, AP-HP) est plus inquiétant.
Il concerne un patient de 58 ans, "sans antécédent notable", pris en charge par le service en septembre 2020 pour un épisode "peu sévère" de Covid-19, avec fièvre et gêne respiratoire "modérées". "Ce premier épisode s’était résolu spontanément et la guérison avait été confirmée par deux tests PCR négatifs en décembre 2020", expose l'AP-HP.
Mais en janvier, le patient est admis à nouveau aux urgences de l'hôpital : il présente de la fièvre et une gêne respiratoire. Le test Covid est positif et le séquençage révèle la présence du variant sud-africain. "Le patient a rapidement développé un syndrome de détresse respiratoire aiguë nécessitant une prise en charge en réanimation par intubation et ventilation mécanique. Il ne présentait aucun stigmate biologique d’immunodépression, précise le communiqué. La sérologie SARS-CoV-2 en début d’hospitalisation était positive, suggérant que l’immunité développée à l’issue de la première infection n’a pas permis d’éviter la réinfection par le variant sud-africain."
Pour l'équipe, "la survenue de la première infection un mois avant la première description du variant 501Y-V2 en Afrique du Sud, et trois mois avant son premier signalement en France écarte la possibilité d'une récurrence de la première infection", souligne l'AP-HP.
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