Une réanalyse des essais européens et américains aux résultats en apparence contradictoires et un nouvel essai britannique permettent de faire le point sur un dépistage controversé.
Article initialement publié par nos confrères de La Revue du praticien, que nous remercions pour ce partage Avec 46 000 nouveaux cas et 8 700 décès en 2015, le cancer de la prostate reste le plus fréquent des cancers chez l'homme en France malgré la baisse de l'incidence observée depuis 2005. Le dépistage du cancer de la prostate par dosage sanguin de l'antigène spécifique de la prostate (PSA pour prostate specific antigen) est le sujet d'une controverse depuis plusieurs années. Défini par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dès 1970 comme une démarche de prévention secondaire, le dépistage consiste à identifier parmi des sujets asymptomatiques des porteurs d'une maladie. Les critères de justification d'un dépistage sont rappelés dans le tableau 1.
La controverse sur le dépistage du cancer de la prostate était entretenue par les résultats de deux essais perçus comme contradictoires, l'un réalisé en Europe (ERSPC), l'autre aux États-Unis. Les données de ces deux essais ont été réanalysées et les résultats d'un troisième essai viennent d'être publiés. C'est le moment de faire le point.
Trois essais Les résultats de trois essais réalisés en Europe, aux États-Unis et en Grande-Bretagne sont disponibles. Ces essais ont inclus respectivement environ 160 000, 77 000 et 410 000 personnes, invitées ou non à un dépistage du cancer de la prostate. Leurs caractéristiques sont résumées dans le tableau 2. La population étudiée avait 55-69 ans, 55-74 ans ou 50-69 ans selon l'essai. Hormis dans l'essai britannique dans lequel le traitement était randomisé entre chirurgie, radiothérapie et surveillance active, la recommandation en cas de cancer de la prostate était la prostatectomie radicale. Télécharger l'article complet en PDF
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