Epidémie de Covid à l’automne : l’Institut Pasteur donne ses dernières prévisions
C’est ce qui ressort des dernières données de l’Institut Pasteur. Ce dernier vient, en effet, d’actualiser ses modélisations épidémiologiques de l’infection de Covid, en fonction des dernières connaissances sur le variant Delta – caractérisé par une forte transmissibilité, une sévérité accrue, et probablement une diminution de l’efficacité des vaccins - , mais aussi de l’accélération de la campagne vaccinale. En effet, les taux de vaccination apparaissent supérieurs aux prévisions réalisées par l’Institut en juin.
Du fait de ces nouveaux éléments, les auteurs ont fait l’hypothèse, pour cette analyse, d’un R0 égal à 5 (contre 4 dans l’analyse de juin), d’un risque d’hospitalisation augmenté de 50% pour les personnes infectées par le variant Delta, et d’un risque d’infection chez les personnes vaccinées diminué de seulement 60% avec le variant Delta (contre 80% dans l’analyse de juin). Et ils se sont basés sur des couvertures vaccinales de 70% chez les 12-17 ans, 80% chez les 18-59 ans et 90% chez les plus de 60 ans (contre 30%-70%-90% dans l’analyse de juin). Ils ont aussi pris en compte que la vaccination réduit le risque d’hospitalisation de 95% et le risque de transmission si une personne vaccinée est infectée de 50%.
Les résultats soulignent tout d’abord la responsabilité majeure des personnes non vaccinées sur la pression hospitalière (43% des hospitalisations pour les plus de 60 ans) et la transmission du virus. Par ailleurs, même chez les personnes vaccinées, les cas vont augmenter du fait du variant Delta, et de la proportion importante de personnes vaccinées. « Dans notre scénario de référence, on s’attend à ce qu’à peu près la moitié des infections aient lieu chez des personnes vaccinées », précise ainsi l’Institut Pasteur.
Ces données soulignent l’importance de maintenir les gestes barrières même chez les personnes vaccinées.
En outre, les enfants et adolescents seraient proportionnellement moins concernés que prévu : ils représenteraient un tiers des infections, contre près de la moitié dans les estimations de juin. « Ceci tient à la part relative plus importante des infections chez les adultes du fait de la baisse de l’efficacité vaccinale contre l’infection avec le variant Delta, et à la proportion plus élevée d’adolescents qui se sont vaccinés comparativement aux hypothèses de la simulation de juin », explique l’Institut Pasteur.
Globalement, les auteurs se montrent plutôt optimistes. Même si les efforts actuels pour limiter la transmission doivent être maintenus, la vaccination semble diminuer l’intensité des mesures nécessaires pour que les hospitalisations restent à des niveaux « gérables ». Dorénavant, en cas de recrudescence épidémique, une réduction de la transmission de 20-30% pourraient suffire pour réduire fortement l’impact sur le système de santé (contre 70-80% lors des confinements de 2020). Ce qui pourrait s’obtenir par les gestes barrières, le Tester-Tracer-Isoler et le pass sanitaire.
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