Selon les hépatologues réunis en amont des 81èmes journées scientifiques de l’Association française pour l’étude du foie (Afef, Nice 4 -7 octobre 2017), le principal obstacle actuel à la prise en charge des patient atteints d’hépatite C et à l’éradication de la maladie, est le dépistage.
Un grand pas a été franchi en janvier 2017 dans la prise en charge de l’hépatite C avec la mise à disposition d’un traitement efficace et bien toléré pour l’ensemble des patients. Ce traitement laisse espérer la guérison chez 95% d’entre eux en quelques semaines, et quasiment sans effet indésirable. Cependant, de nombreux malades ne bénéficient toujours pas de cette prise en charge, et principalement actuellement du fait de l’hétérogénéité du dépistage de cette pathologie en France. C’est le message principal qu’ont tenu à faire passer les experts de la pathologie à la veille des 81èmes journées scientifiques de l’Association française pour l’étude du foie (Afef) qui se tiennent à Nice du 4 au 7 octobre prochain. Les experts ont fait leurs calculs : sur les 192 700 patients qui restaient à traiter, environ 15 000 patients ont été pris en charge en 2015 et le même nombre en 2016. Il reste donc environ 150 000 patients à traiter actuellement. Or un sujet infecté sur 2 ignore sa maladie. "Le principal obstacle à l’éradication de cette pathologie reste le dépistage des 75 000 patients qui ignorent leur infection", insistent les hépatologues. Un dépistage hétérogène Depuis 2016, le dépistage a été élargi à tous les adultes. Mais il "est effectué de façon variable sur le territoire et nécessite des améliorations (campagne de dépistage par exemple)" souligne l’Afef. Deux axes doivent être particulièrement renforcés : les usagers de drogues, "à la fois fréquemment touchés et les plus à risque de contaminer leur entourage" ; et les sujets nés à l’étranger et certains sujets migrants qui "sont difficiles à dépister car pas toujours informés par rapport à cette maladie, à leurs droits sociaux et à la possibilité d’une prise en charge médicale". Enfin les hépatologues de l’Afef souhaitent aussi attirer l’attention sur : les risque de réinfections, d’aggravations d’autres maladies hépatiques ; ou encore de persistance d’un risque de complication de cirrhose préexistante au traitement.
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