L'Anses tire la sonnette d'alarme : les enfants consomment trop de sucre
L'Anses a établi de nouveaux repères nutrionnels à destination des enfants, des femmes enceintes et des personnes âgées. L'agence attire l’attention sur la consommation excessive de sucre, en particulier chez les jeunes enfants. En complément des repères nutritionnels pour la population générale, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) s’est penchée sur quatre catégories particulières de sujets, qui présentent des spécificités physiologiques et nécessitent donc des recommandations adaptées : les nourrissons, les enfants et adolescents, les femmes enceintes et allaitantes, et les femmes ménopausées et personnes âgées. L’agence sanitaire vient donc de publier un avis d’expertise sur la nutrition de chacune de ces populations, assorti de proposition pour des repères alimentaires. Ces repères ont vocation à être traduits, par la suite, en recommandations et messages sanitaires. Chez les enfants, l’Anses met l’accent sur les quantités trop importantes de sucres apportées, notamment, par les boissons sucrées et les pâtisseries-biscuits-gâteaux, fréquemment proposés au moment du goûter. L’agence tire le signal d’alarme chez les plus jeunes. En effet, les apports en sucres apparaissent en excès pour 75 % des 4-7 ans, 60 % des 8-12 ans et 25 % des 13-17 ans. L’Anses "appelle les pouvoirs publics à mettre d’urgence en place des mesures afin de réduire les risques encourus". Ces produits, riches en sucres et de faible apport nutritionnel, doivent être substitués par exemple par des produits laitiers, sans sucre, des fruits frais ou des fruits à coques. Une attention particulière doit aussi être portée aux... produits transformés, qui contiennent souvent des sucres ajoutés. Il faut au contraire privilégier le "fait-maison". Chez les nourrissons, l’Anses rappelle que la diversification doit survenir entre 4 mois révolus et pas après 6 mois, et qu’un maximum d’aliments variés doivent être proposés entre 5 et 18 mois, en répétant la présentation en cas d’aliment initialement refusé. Par ailleurs, les apports en sucres doivent être limités. L’Anses souligne l’importance d’établir des critères de teneur en sucres pour les produits qui leur sont destinés. Concernant les femmes enceintes ou qui allaitent, l’Anses rappelle les bénéfices des produits laitiers, fruits et légumes et poissons. Ils permettent de couvrir les besoins en certains nutriments indispensables pendant cette période tels que le fer, l’iode, la vitamine B9, et, uniquement pour les femmes allaitantes, les vitamines A et C. Enfin, pour les personnes âgées, les experts soulignent les bénéfices d’une activité physique et la réduction de la sédentarité. Cela permet de maintenir les quantités alimentaires généralement consommées, et de lutter contre la sarcopénie, l’ostéoporose et le déclin cognitif. Enfin, si une telle activité n’est pas possible, il est préconisé de diminuer légèrement les portions pour certains aliments en dehors des fruits, légumes, poissons, mollusques, crustacés et féculents complets afin de couvrir les besoins nutritionnels.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus