La plupart des recherches sur le régime ciblent des aliments spécifiques, or ce sont plutôt les grands types d’alimentation caractérisés par toute une variété d’aliments, de nutriments et de boissons, qui sont probablement plus utiles pour appréhender les effets globaux de l’alimentation sur le risque de maladies chroniques métaboliques ou cancéreuses. Une alimentation utilisant des aliments de haute qualité consommée avec une bonne adhérence aux recommandations diététiques et un intérêt tout particulier pour les aliments d’origine végétale ont fait la preuve d’une réduction du risque des maladies cardiovasculaires amenant à établir des recommandations diététiques américaines en 2015-2020 qui proposent plusieurs types d’alimentation : l’alimentation américaine saine, le régime méditerranéen, les régimes végétariens et le régime DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension), comme des exemples d’alimentation saine. Quel impact sur la santé potentielle ont chacun de ces styles d’alimentation lorsqu’ils sont examinés dans le même contexte ? Une étude américaine s’est donnée comme objectif de comparer l’efficacité relative des grands types d’alimentation sur l’amélioration de la santé de maladies chroniques qui contribuent de manière importante à la mortalité aux Etats-Unis (maladies cardiovasculaires, cancer et diabète). Les données analysées proviennent de 2 grandes cohortes de santé américaine : la Nurses’Health Study, la Health Professionals Follow-Up Study avec plus de 32 années de suivi. L’étude a porté sur 205 852 professionnels de santé. Les auteurs montrent que l’adhérence à un régime sain est, de manière générale, associée à une réduction du risque des maladies chroniques principales (hazard ratio comparant le 90ème percentile avec le 10ème percentile des scores de ces grands types alimentaires = 0.58 – 0.80). Les patients qui avaient des régimes faiblement insulinémiques (hazard ratio = 0.58 ; IC 95 % = 0.57 – 0.60), faiblement inflammatoires (HR = 0.61 ; 0.60 – 0.63) ou réduisant le risque de diabète (HR = 0.70 ; 0.69 – 0.72) avaient la réduction du risque la plus importante pour la survenue d’événements cardiovasculaires majeurs, de diabète de type 2 et de cancers. Les mêmes données étaient observées quels que soient le sexe et les groupes ethniques. Voilà de quoi inciter encore davantage à manger sainement !
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