Des chercheurs de l’Inserm établissent un lien entre troubles du "soi" et capacité de prédiction dans le temps des sujets atteints de schizophrénie.
Une équipe de chercheurs strasbourgeois a voulu approfondir les connaissances concernant l’aspect cognitif de la schizophrénie. Pour cela, ils ont mené une étude sur 28 patients présentant cette maladie et 24 sujets sains, avec l’objectif de mettre en évidence un lien entre la perception du "soi" et celle du "temps" ; ces deux perceptions permettant "d’appréhender notre expérience vécue dans le temps" précise l’Inserm. Dans un premier temps, l’équipe strasbourgeoise a mis en place un test cognitif pour analyser la prédiction temporelle de chaque sujet, qui est la fonction permettant de lier des événements discontinus entre eux : elle sert par exemple, à se préparer à appuyer sur l’accélérateur avant que le feu passe au vert. Et en effet, les résultats du test ont montré que la prédiction temporelle était altérée chez certains patients schizophrènes. Les auteurs ont ensuite réalisé des expériences visant à analyser les troubles du soi, qui sont fréquents chez les patients schizophrènes. Ils se sont alors aperçus que les patients qui souffraient le plus fortement d’un trouble du "soi" étaient les mêmes que ceux qui présentaient le plus de difficultés à bénéficier du passage du temps. "La finalité sera de déterminer quelles sont les bases neurologiques de la prédiction temporelle. En étudiant la source du problème, nous pourrons mieux comprendre l’origine des symptômes cliniques de la schizophrénie", conclut Anne Giersch.
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