Du fait de l’amélioration des traitements les patients vivant avec le VIH ont désormais une espérance de vie identique à celle de la population générale. Ils font donc face aux pathologies liées au vieillissement, qui s’ajoutent aux comorbidités liées au virus lui-même et aux traitements.
Dans ce contexte, la place du médecin généraliste devient centrale. Et en moyenne actuellement, la patientèle d’un médecin généraliste contient au moins 5 patients vivant avec le VIH : cette "prise en charge par le médecin généraliste, intégrée dans un parcours au long cours lui-même partagé avec l’équipe hospitalière, est désormais indispensable", souligne la Haute Autorité de Santé, qui vient de publier un guide spécifiquement à destination des médecins généralistes sur ce sujet. Chez ces patients, un bilan annuel est effectué en hospitalier. Entre temps, le patient pourra se rendre chez son médecin généraliste qui évaluera en particulier l’adhésion au traitement, la prévention des complications primaires et secondaires et la prise en charge des comorbidités, qu’elles soient liées ou non au VIH. Une bonne communication ville-hôpital est indispensable. Le guide de la HAS, effectué à la demande des associations (Aides, Actions traitements, Act Up-Paris, SolEnSi et TRT-5) se veut pratique. Il est construit selon les étapes de la consultation en médecine générale :
- Étape 1. Mener une évaluation globale au cours de la consultation : repérer les addictions, évaluer l’état nutritionnel…
- Étape 2. Gérer le risque accru de certaines pathologies associées, tel que le risque de cancer ou le risque de co-infections par les virus des hépatites.
La HAS insiste aussi sur la prise en charge des femmes vivant avec le VIH, qui ont besoin d’un suivi gynécologique plus fréquent que celles issues de la population générale. Lleur contraception doit être adaptée pour éviter les possibles interactions avec les traitements antirétroviraux. Consulter le guide
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