
La tuberculose en légère augmentation en France
A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose ce lundi 24 mars, Santé publique France (SPF) publie les dernières données épidémiologiques sur cette infection.

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose ce lundi 24 mars, Santé publique France (SPF) publie les dernières données épidémiologiques sur cette infection. Il en ressort une légère remontée de l’incidence en 2023 sans impact significatif sur les formes graves. Ainsi, en 2023, les nouveaux cas de tuberculose étaient en augmentation de 16,7% par rapport à l’année précédente en France, avec 4 866 cas déclarés. Cette hausse est d’autant plus marquante qu’elle succède à plusieurs années (depuis 2020) de baisse liée au Covid.
"La tendance en 2023 reflète probablement, après une baisse régulière pendant trois ans, un retour à une situation pré-pandémique. Il est cependant nécessaire de rester vigilants afin de confirmer qu’il s’agit bien d’une hausse ponctuelle liée à des circonstances exceptionnelles et non pas d’une augmentation liée à une intensification de la transmission du bacille tuberculeux au sein de la population", explique SPF.
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Nathalie Hanseler Corréard
Oui
Retraitée depuis la Covid. Mon vécu : ayant fait des semaines de 70H (5,5 J/sem) près de BX avec 4 gardes par an, puis déménagé à ... Lire plus
Les régions les plus touchées par la tuberculose sont la Guyane (24,0/100 000), l'Île-de-France (14,2) et Mayotte (12,8), qui présentent des taux de déclaration bien supérieurs à la moyenne nationale (7,1/100 000).
En revanche, la hausse de l’incidence n’a entrainé que peu d’impact sur les formes graves de la maladie (méningées et miliaires) et les cas de tuberculoses multi-résistantes, qui représentent 5,9% des cas ; ce qui est peu près stable par rapport aux années précédentes (5,7 % en 2022 et 5,4% en 2019). Le nombre de décès en rapport avec l’infection est en légère augmentation, passant de 22 en 2022 à 30 en 2023, "mais cela reste dans des proportions relativement faibles (0,6% des cas) et inférieures aux niveaux prépandémiques", souligne SPF. Elle conseille néanmoins de poursuivre la surveillance pour "confirmer que la pandémie de Covid n’a pas eu d’impact négatif sur la sévérité de la maladie".
Par ailleurs, contrairement à d’autres pays européens, on n’observe pas en France de hausse chez les enfants. Et ce, malgré la suppression de l'obligation vaccinale par le BCG il y a 15 ans. Ainsi, il y a eu, en 2023, 13 formes graves de tuberculose chez des enfants de moins de 15 ans, dont trois en Île-de-France. "Ce nombre reste stable autour de 10 cas par an depuis cinq ans et correspond aux prévisions émises lors de la suspension de l'obligation vaccinale BCG", précise SPF.
Références :
D’après Santé Publique France (24 mars)
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