
Vaccins contre le Covid : profil de sécurité confirmé
L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de publier son dernier bilan concernant le profil de sécurité des quatre vaccins contre le Covid disponibles en France.

Quatre vaccins contre le Covid sont actuellement disponibles en France : Comirnaty (Pfizer), Spikevax (Moderna), Nuvaxovid (Novavax) et Vidprevtyn Beta (Sanofi Pasteur). Dans le cadre de sa surveillance renforcée de ces vaccins, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de publier son dernier bilan concernant leur profil de sécurité. Il en ressort que ces vaccins sont surs.
A ce jour, "plus de 152 millions de doses" de vaccins anti-Covid "ont été administrées" en France, - et 13 milliards de doses au niveau mondial - et quelque "163 000 signalements de suspicions d'effets indésirables potentiels ont été enregistrés" en France, a déclaré à l'AFP Mehdi Benkebil, directeur de la surveillance de l'ANSM. "Tous ces cas ont fait l'objet d'analyses au niveau régional et national. À titre de comparaison, annuellement nous recevons de l'ordre de 40 000 cas pour tous les médicaments !", précise-t-il, soulignant le "travail colossal d'analyse" que représente la "surveillance renforcée" des vaccins anti-Covid.
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Fabien Bray
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Ces résultats ont porté sur la période comprise entre janvier 2023 et février 2024. "La majorité des effets indésirables déclarés ne sont pas graves", précise l’ANSM. En dehors des effets les plus fréquents (réactions au point d’injection…), de rares cas de paralysie faciale périphérique, de myocardite/péricardite, de saignements menstruels importants, et d'érythème polymorphe ont ainsi été identifiés dans les précédentes enquêtes de pharmacovigilance.
Ce nouveau bilan établit qu’aucun signal n’a été identifié avec Nuvaxovid (qui est très peu utilisé) et Vidprevtyn Beta (dont l’AMM est abrogée depuis mars 2024), dans la population générale, mais aussi chez les femmes enceintes et allaitantes.
Cas de neuropathies à petites fibres, fatigue chronique...
Un signal "potentiel" a été observé avec Comirnaty, mais de très faible fréquence. Il concerne de "très rares cas de neuropathies à petites fibres", qui se manifestent par des douleurs à type de brûlure, principalement au niveau des pieds et des membres inférieurs. De même, "de très rares cas de fatigue chronique", ont été signalés avec le vaccin Spikevax. Des investigations complémentaires ont été lancées par l’ANSM et les centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV).
L’ANSM signale aussi un cas de maladie de Charcot rapporté récemment après une vaccination avec le vaccin Comirnaty. "Ce cas a fait l'objet d'un examen collégial avec les CRPV qui a conclu que les données disponibles à ce jour ne permettent pas de retenir un lien entre la survenue de SLA et le vaccin", souligne l’agence du médicament. Une absence de lien confirmée au niveau européen, et par d’autres données.
Ainsi, en 2022, l'ANSM avait examiné une quinzaine de signalements de SLA post-vaccination, rapporte à l'AFP la Pre Joëlle Micallef, pharmacologue, à la tête de l'un des dix centres régionaux (Paca-Corse). "Si ces patients étaient bien atteints de SLA", la cause vaccinale avait été écartée notamment "parce que médicalement et physiopathologiquement, la maladie de Charcot ne peut pas être déclenchée dans un délai aussi court", précise-t-elle. "Avec ce [dernier] cas également, il n'y a pas de données actuellement, d'arguments, pour évoquer le rôle direct ou indirect du vaccin dans la survenue de cette maladie", conclut-elle.
Références :
D’après un communiqué de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, 4 février). Avec AFP
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