Vaccination contre le Covid : cibler les personnes âgées pour lutter contre l’émergence de nouveaux variants
Par exemple, faut-il vacciner en priorité les plus fragiles pour limiter leur risque de tomber malade ? Ou bien les plus jeunes afin de limiter la progression de l’épidémie ? Cette question est d’autant plus cruciale que certain payas n’ont pas les moyens actuellement de vacciner l’ensemble de leur population. Les scientifiques du Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (CNRS/université de Montpellier/EPHE-PSL/IRD) ont donc mis au point une étude théorique permettant d’évaluer les conséquences de différentes stratégies de vaccination sur l’évolution du virus et la vitesse de propagation de nouveaux variants. Les résultats de cette étude ont été publiés dans PNAS. Il en ressort que la stratégie la plus efficace est celle consistant à vacciner les personnes les plus âgées en priorité. « Elle permet à la fois de minimiser la sélection pour un variant résistant et la mortalité totale » précise le CNRS. En effet, selon ces données, l’apparition de variants résistants aux vaccins apparait plus rapide si la vaccination cible en priorité les personnes qui ont le plus grand nombre de contacts. L’étude montre par ailleurs que retarder la deuxième dose vaccinale (et donc augmenter la part de personne n’ayant eu qu’une seule dose) peut à la fois accélérer la propagation de souche adaptée au vaccin et réduire le nombre cumulé de décès. Le CNRS conclue, dans un communiqué que cette étude souligne « une dimension importante à prendre en compte : la dynamique évolutive du virus, en complément de la seule dynamique de l’épidémie ».
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Thierry Bour
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