Prescription de vaccins : les IPA refusent de se voir imposer une formation complémentaire

04/10/2023 Par Louise Claereboudt
Paramédicaux
Dans un communiqué publié le 29 septembre, onze organisations d’infirmières en pratique avancée ont exprimé leur mécontentement face à la décision de la DGOS de "ne pas reconnaître leurs compétences et leur formation" en matière de prescription de vaccins.

 

Il s’agit d’un "affront à notre expertise", jugent onze organisations d’IPA dans un communiqué du 29 septembre. Ces organisations dénoncent la décision de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) d’imposer une formation complémentaire à ces professionnelles pour la prescription de vaccins. Et ce "au-delà de toute base légale", dénoncent-elles. Outre le "mépris" pour leurs compétences, la profession considère également cette nouvelle exigence "impraticable", "dans un délai aussi court". 

 

 

C’est "un obstacle inacceptable" aux campagnes vaccinales contre la grippe, le Covid et le HPV qui ont débuté début octobre. Cette décision "met en péril la réussite" de ces campagnes et "la santé publique de nos concitoyens", alertent-elles encore, demandant aux instances de "réévaluer" urgemment "leur position et de reconnaître la valeur de [leurs] formations". "Notre voix doit être entendue" et "nos compétences doivent être reconnues", martèlent les IPA, dont la formation correspond à un niveau master. 

 

 

"Les IPA ont investi deux années supplémentaires de formation et d’expérience pour acquérir les compétences nécessaires à la prescription, notamment des vaccins. Nous avons œuvré sur le front de la santé pendant la pandémie de Covid-19 […] Notre capacité à prescrire les vaccins a été un atout précieux dans cette lutte […]. Aujourd’hui des centaines voire des milliers d’IPA prescrivent des vaccins sur tout le territoire, permettant à un grand nombre de patients d’en bénéficier", font valoir ces onze organisations.  

"Nous sommes prêts à collaborer et à discuter de toute préoccupation légitime liée à la prescription de vaccins, mais nous ne tolérons pas d’être limités de manière injustifiée", écrivent ces associations, société savantes et syndicat, qui appellent les autres professionnels de santé à "soutenir" leur "cause". "Nous devons agir ensemble pour garantir que les décisions prises soient éclairées, fondées sur des preuves, et respectueuses des compétences et de la formation" des soignants.  

Interrogée par l'AFP, la DGOS n'a pas été en mesure de clarifier rapidement la position du ministère sur l'obligation pour les IPA de suivre une formation complémentaire sur la prescription de vaccins. 

[avec AFP] 

8 débatteurs en ligne8 en ligne
Photo de profil de Romain L
14,3 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 1 an
Fallait s'y attendre. Et après les vaccins, ce sera quoi ? Les cystites et les angines ? Puis toute la médecine générale ? Tout cela n'est pas sérieux. Faire de la médecine ce n'est pas accrocher des
Photo de profil de Dominique Souvestre
1,9 k points
Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 1 an
Pourtant, bien des médecins devraient mettre leurs connaissances à jour sur le sujet. Le calendrier et les règles de rattrapage ont beaucoup évolué. Non le dépolio, ce n'est plus tous les 10 ans.
Photo de profil de J S
540 points
Débatteur Renommé
Médecine générale
il y a 1 an
Et ça refuse déjà les formations complémentaires alors qu'on rappelle que la maquette IPA ne comporte que 6 mois de stage sur 2 ans de formation... Attention les cow boys de la médecine débarquent !
 
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