"Je vais être très clair : la réponse est non parce que je pense qu'on a suffisamment de travail sur le reste et je pense qu'il ne faut pas créer d'instabilité." Interrogé sur la perspective d'une Grande Sécu à la suite du rapport du Haut Conseil pour l'avenir de l'Assurance maladie, Emmanuel Macron a mis fin au débat : "Je ne crois pas à un modèle de cathédrale unique parce que je pense que nos complémentaires jouent un rôle très important, le monde mutualiste joue en particulier un rôle très important, parce qu'il s'est développé du côté des prestations, de l'offre de soins, de l'accompagnement et donc je pense qu'il faut plutôt de la stabilité organisationnelle pour avoir des meilleures missions auprès de nos compatriotes", a-t-il expliqué.
S'il fait le choix de garder le "système pluraliste" à la française impliquant un double remboursement assurance maladie-complémentaires, le Président-candidat estime néanmoins qu'il faut "gagner en coordination, en transparence et en plus grande efficacité des coûts de gestion". Les coûts de gestion des complémentaires santé, estimés à 7.6 milliards d'euros contre 6.9 milliards pour la Sécurité sociale, sont en effet trop élevés, considère Emmanuel Macron. Surtout, le Président sortant attend une "meilleure coopération" des assurances et mutuelles. La réforme du 100% santé a révélé chez "certains acteurs de la complémentaire" "une politique qui n'était pas des plus coopératives". "Ils nous ont fait passer des montées de cotisations en disant que c'était la faute de l'Etat : je n'aime pas beaucoup ça. Il faut que chacun soit responsable." L'idée d'une Grande Sécu reste soutenue dans cette campagne présidentielle par Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et Fabien Roussel (PCF). Pour sa part, l'écologiste Yannick Jadot a rejeté cette option lors du grand oral de la santé, jeudi dernier, estimant que cela reviendrait à mettre "la santé et la Sécu à Bercy". [avec BFMTV]
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