Cette dégradation est imputable "à la contraction de la masse salariale dans le secteur privé" pour 6 milliards d'euros, et "dans une moindre mesure, à la diminution des prévisions de recettes fiscales et des ajustements de la prévision de croissance pour 2021", a indiqué le ministre. Le Gouvernement anticipe un rebond moins fort que prévu de l'économie en 2021, à +6% contre +8% auparavant, du fait notamment du maintien de protocoles sanitaires contraignants sur une partie de l'année prochaine.
Olivier Dussopt a toutefois ajouté que la prévision de déficit pour 2020 - 49 milliard d'euros - "ne nous paraît pas remise en cause par les nouvelles hypothèses macro-économiques". Le ministre s'est exprimé à l'occasion de l'ouverture de l'examen en nouvelle lecture du projet de budget de la Sécu pour 2021 devant l'Assemblée. Cette nouvelle lecture est organisée à la suite de l'échec des députés et sénateurs à se mettre d'accord sur un texte commun en commission mixte paritaire. Les dépenses prévues par ce budget ont été alourdies au cours de la procédure, avec notamment une nouvelle rallonge de 800 millions d'euros pour 2020, demandée par le Gouvernement afin de couvrir les dépenses liées à l'augmentation des tests PCR et au déploiement des tests antigéniques, ainsi que pour accroître les moyens des établissements et services pour personnes âgées. Les parlementaires ont aussi intégré une enveloppe supplémentaire de 2,4 milliards pour les hôpitaux et les hausses de salaires du "Ségur de la santé". [Avec AFP]
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