Les internes appelés à la grève illimitée à partir du 10 décembre

19/11/2019 Par Marion Jort
L’InterSyndicale nationale des internes (Isni) a appelé à une grève illimitée à partir du 10 décembre. Ils dénoncent une dégradation de la qualité de soins en France et demandent des mesures d’urgence. 

  Ils sont remontés. Par un communiqué diffusé sur leur page Facebook et afin de participer à la mobilisation du 30 novembre lancée par le collectif Inter-Hôpitaux, l’InterSyndicale nationale des internes (Isni) a appelé à une grève illimitée à partir du 10 décembre.  Le syndicat dénonce notamment la “dégradation de la qualité des soins en France”, les “nouvelles restrictions budgétaires de l’assurance-maladie” annoncées par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2020 (PLFSS) ainsi que la non-compensation par l’état des mesures sociales annoncées pendant la crise des gilets jaunes.  “A l’heure des défis du vieillissement de la population et de l’innovation thérapeutique, nous demandons une politique d’investissement dans la santé. L’obligation de moyens d’action des médecins nécessite un financement ambitieux”, écrivent-ils, avant de rappeler leur soutien aux revendications portées par le Collectif Inter-Urgence et les syndicats de jeunes médecins et de praticiens hospitaliers.    Dans le cadre de la mobilisation, l’Isni rappelle plusieurs de ces revendications, à commencer par le réajustement de l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) à 4,4 % (contre 2,1 % actuellement), la suppression de l’article 3 du PLFSS [non compensation des mesures sociales, NDLR] et la reprise de la dette des hôpitaux par l’État.    Des revendications liées à la formation L’Isni fait également le point sur leurs revendications liées à leurs conditions de travail en tant que praticiens en formation. Pour rappel, une enquête sur le temps de travail dévoilée par le syndicat en septembre dernier révélait que le temps de travail moyen des internes était de 55 heures par semaine alors qu’il ne devrait pas dépasser 48 heures par semaine.  Ils exigent ainsi un décompte horaire du temps de leur de travail et un paiement des heures supplémentaires, une politique d’aide au logement indexée sur les prix de l’immobilier, une revalorisation des indemnités de gardes, l’investissement de fonds public pour leur formation et le maintien des règles sur l’obtention des licences de remplacement.  Le syndicat rappelle aussi son opposition ferme à la nouvelle procédure de choix de stage pour les internes surnommée “Big Matching” 

Dans l’attente des mesures “fortes” promises par le Président à la suite de la grande mobilisation en soutien à l’hôpital public, le 14 novembre dernier, le syndicat se dit “vigilant” et appelle tous les internes de France à se rapprocher des syndicats locaux afin d’être prêts pour le 30 novembre et le 10 décembre. Photo : Marion Jort/Egora

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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