"Comme dans la plupart des pays industrialisés, le tabagisme reste la première cause de décès évitables en France", souligne le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de Santé publique France. "En 2015, 75 320 décès ont été estimés attribuables au tabagisme sur les 580 000 décès enregistrés en France métropolitaine." Le précédent bilan datait de 2016 et portait sur l'année 2013. Il était de 73 000 morts, soit la même proportion par rapport au nombre total de décès cette année-là (environ 13 %). Dans le détail, 55 400 hommes sont décédés du tabagisme, soit 19 % du nombre de décès total, contre 7 % chez les femmes (19 900). Mais si la proportion a diminué de 11 % chez les hommes entre 2000 et 2015, elle a été multipliée par 2,5 chez les femmes sur la même période. Les causes des morts attribuables au tabagisme sont les cancers (dans 61,7 % des cas), au premier rang desquels celui du poumon, les maladies cardiovasculaires (22,1 %) et les pathologies respiratoires (16,2 %). Lueur d'espoir : le nombre de fumeurs quotidiens (qui consomment en moyenne 13 cigarettes par jour) a baissé de 1,6 million entre 2016 et 2018, dont 600 000 au premier semestre 2018. Les pouvoirs publics attribuent ces bons résultats à l'augmentation progressive du prix du paquet (il coûtera 10 euros en 2020), au remboursement des substituts nicotiniques et à l'opération "Mois sans tabac" en novembre.
Si la proportion de fumeurs quotidiens baisse (de 26,9 % en 2017 à 25,4 % en 2018), celle des fumeurs occasionnels se maintient à 32 % chez les 18-75 ans. Même si cette "tendance encourageante" perdure, elle n'entraînera pas tout de suite une diminution du nombre de morts, prévient Santé publique France : plusieurs années peuvent séparer la consommation de tabac de la survenue de maladies, et même chez les anciens fumeurs, le risque reste plus élevé que chez ceux qui n'ont jamais fumé. En amont de la Journée mondiale sans tabac vendredi, le ministère de la Santé, Santé publique France et l'Assurance maladie lancent à la radio et sur internet une campagne de sensibilisation sur la BPCO, qui touche entre 5 et 10 % des adultes et dont l'évolution peut "être ralentie par l'arrêt du tabac", souligne Santé publique France. [Avec AFP]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus