On estime à environ 1,7 million le nombre de "vapoteurs" en 2016 en France, mais les connaissances sur l'efficacité des cigarettes électroniques et leurs risques éventuels manquent, note l'AP-HP dans son communiqué. L'étude ECSMOKE, financée par les autorités de santé, ambitionne de recruter au moins 650 fumeurs (au moins 10 cigarettes par jour) de 18 à 70 ans souhaitant arrêter de fumer. Ces participants seront pris en charge dans 12 consultations de tabacologie d'hôpitaux (Angers, Caen, Clamart, Clermont-Ferrand, La Rochelle, Lille, Lyon, Nancy, Nîmes, Paris, Poitiers, Villejuif) pendant 6 mois. Les tabacologues fourniront une cigarette électronique à puissance réglable avec des liquides saveur "tabac blond" avec ou sans nicotine, des comprimés de varénicline (un médicament d'aide à l'arrêt du tabac) ou sa version placebo. Les participants seront répartis en trois groupes, l'un prenant des comprimés placebo et des liquides de vapotage sans nicotine, le deuxième des comprimés placebo et des liquides avec nicotine et le dernier groupe des comprimés de varénicline associés à des liquides sans nicotine. L'arrêt du tabac doit survenir dans les 7 à 15 jours après le démarrage de l'étude, avec un suivi pendant 6 mois. Outre l'efficacité du vapotage, l'étude tentera de mesurer les risques associés, notamment chez les plus de 45 ans, âge à partir duquel la majorité des fumeurs a déjà un trouble de santé lié à son tabagisme. Les résultats sont attendus 4 ans après le démarrage de l'étude, et "pourraient aider à déterminer si la cigarette électronique peut figurer parmi les dispositifs approuvés comme aide au sevrage", indique l'AP-HP. [Avec AFP]
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