Le leader du marché de la prise de rendez-vous médicaux en ligne vient de réussir une levée de fonds de 150 millions d'euros. De quoi porter la valorisation de la société au-delà du milliard d'euros.
Le leader des rendez-vous en ligne Doctolib vient d'annoncer avoir réussi à lever 150 millions d'euros auprès du fond d'investissement américain General Atlantic. Un apport qui, d'après la société, lui permet de rejoindre le cercle restreint de "licornes" : ces quelques entreprises, généralement issues des nouvelles technologies, dont la valorisation dépasse le milliard de dollars. Cinq ans après sa création, la start-up française connaît un développement fulgurant, en France mais aussi en Allemagne. Et ce même si, de l'aveu de son PDG Stanislas Niox-Château, la société n'est pas encore rentable. (Un modèle classique chez les tech companies, qui commencent généralement par une phase de croissance exponentielle.) Ses projets de développement incluent la téléconsultation vidéo et l'accès aux autres pays européens. Le marché des rendez-vous médicaux en ligne connaît actuellement une phase de concentration. Doctolib a racheté le n°2 du secteur, MonDocteur, durant l'été 2018. La réaction n'a pas tardé à venir : son principal concurrent DocAvenue, qui appartient à l'éditeur de logiciels médicaux Cegedim, a racheté RDVmédicaux en février dernier. Le reste du secteur est constitué d'une myriade de petits acteurs, récents pour la plupart. 8 utilisateurs sur 10 en médecine de ville Se dirige-t-on vers un duopole, voire un monopole ? La question est ouverte, et l'emprise croissante de Doctolib n'est pas sans susciter quelques inquiétudes. La société revendique 30 millions de visites chaque mois sur son site. D'après une enquête récente commandée par l'URPS Île-de-France*, 79 % des patients et 76 % des médecins utilisateurs ont aujourd’hui recours à Doctolib. L'essor du leader français des rendez-vous médicaux ne s'arrête d'ailleurs pas à la porte des cabinets libéraux. En 2016, la société de Stanislas Niox-Château a remporté un appel d'offre (d'ailleurs contesté) auprès de l'AP-HP : depuis l'été 2018, les quelque 9000 médecins des hôpitaux parisiens sont accessibles via la plateforme de rendez-vous en ligne. Et les patients semblent apprécier. [Avec Les Échos] * Enquête URPS-IFOP menée auprès de 1000 Franciliens et 700 médecins libéraux exerçant en Île-de-France en novembre 2018.
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