Dans un communiqué commun, une vingtaine de syndicats et de conseils nationaux de spécialités défendent la restructuration territoriale en cours, necessaire "pour preserver la qualité et la sécurité des soins".
Maternité du Blanc dans l'Indre, de Die dans la Drôme… l'actualité récente a été marquee par le combat de la population et des élus locaux contre la fermeture de ces structures de proximité. Mais si ces "inquiétudes" sont compréhensibles, la fermeture de maternités qui ne répondent plus aux exigences de qualité et de sécurité des soins est une nécessité pour les organisations representatives des anesthésistes-réanimateurs, gynécologues, pédiatres, urgentistes et médecins généralistes. "La proximité n'est pas gage de securité", rappellent les signataires d'un communiqué commun diffusé lundi 25 février, parmis lesquels le CNGOF, Samu-Urgences de France, la Sfar ou encore les syndicats Jeunes Médecins et Avenir hospitalier. L'évolution du maillage des maternités sur le territoire est "urgente et inéluctable du fait de la démographie médicale", estiment-ils. Pour ces spécialistes, "l'assouplissement des critères de sécurité, la baisse du niveau de qualification des acteurs, la multiplication des contrats de médecins remplaçants à la place d'équipes expérimentées, ne peuvent constituer des solutions pour maintenir des maternités qui ne répondent pas aux exigences de qualité/sécurité." "Ne pas accepter les nécessaires restructurations, c'est contraindre les soignants à moins de sécurité des pratiques, à moins de qualité dans la prise en charge des accouchements. C'est mettre en danger les femmes qui viennent accoucher, comme les personnels soignants", poursuivent les organisations, qui appellent à ne pas céder à la démagogie. "Maintenir une maternité qui ne parvient pas, dans les faits, à offrir une organisation pérenne 24h/24 répondant aux critères de qualité / sécurité de la HAS est une erreur managériale pour les directions d'hôpitaux, médicale pour les médecins et les sages-femmes et une tromperie politique envers les femmes auxquelles est annoncé que tout fonctionne correctement."
Les signataires : Laurent Heyer, président du CNP-AR (Conseil National Professionnel d'Anesthésie-Réanimation); Benoît Plaud, président du CNEAR (Collège National des Enseignants d’Anesthésie-Réanimation); Xavier Capdevila, président de la SFAR (Société Française d’Anesthésie et de Réanimation); Christian-Michel Arnaud, président du SNARF (Syndicat National des Anesthésistes-Réanimateurs de France); Denis Cazaban, président du SMARNU (Syndicat des Médecins Anesthésistes-Réanimateurs Non Universitaires); Anne Wernet, présidente du SNPHAR-e (Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes-Réanimateurs); Élie Saliba, président de la SFN (Société Française de Néonatologie); Olivier Claris, chef de service de néonatologie et de réanimation néonatale au CHU de Lyon; Blandine Mulin, présidente de la FFRSP (Fédération Française des Réseaux de Santé Périnatale); Thierry Debillon, président de la SFMP (Société Française de Médecine Périnatale); Jean-Christophe Rozé, professeur de Pédiatrie à l’Université de Nantes; Israël Nisand, président du CNGOF (Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français); Michèle Scheffler, présidente du CNPGO (Conseil National Professionnel de Gynécologie et Obstétrique); Vincent Zerr, président de la FECEGOCH (Fédération des Cercles d’étude des Gynécologues Obstétriciens des Centres Hospitaliers); Bertrand de Rochambeau, président du SYNGOF (Syndicat National des Gynécologues Obstétriciens de France); Pascale Le Pors, vice-présidente du SYNGOF, pôle Praticiens Hospitaliers ; Jacques Trévidic, président de la CPH (Confédération des Praticiens des Hôpitaux) et de APH (Action Praticiens Hôpital); Renaud Péquignot, président Avenir Hospitalier; Emmanuel Loeb, président de Jeunes Médecins; Jeremy Do Cao, président de l’AJP (Association des Juniors en Pédiatrie); Gabriel Saiydoun, président du CNJC (Conseil national des Jeunes Chirurgiens); Franck Verdonk président du SNJAR (Syndicat des Jeunes Anesthésistes-Réanimateur); François BRAUN président de Samu-Urgences de France.
Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?
François Pl
Non
Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus