Le remboursement de l'homéopathie fera l'objet d'un débat dans les prochaines semaines, a laissé entendre Agnès Buzyn ce jeudi sur France Inter. "Il y aura une question que nous allons aborder sur l'utilité des médicaments. Nous remboursons à des taux très faibles des médicaments extrêmement peu efficaces, voire inefficaces, a expliqué la ministre. Le débat va avoir lieu sur ce que nous avons envie de payer (…) C'est un débat que nous ouvrirons cet été." Et d'ajouter : "il faut que ce que nous remboursons avec la Sécurité sociale soient des choses validées et utiles."
Alors que Nicolas Demorand, qui interrogeait la ministre, lui demande de confirmer que l'homéopathie sera intégrée au débat, Agnès Buzyn a indiqué que "l'homéopathie devrait faire l'objet d'une évaluation". "Le problème de l'homéopathie, c'est qu'elle n'a jamais été évaluée comme un médicament, a admis Agnès Buzyn. On a décidé de rembourser l'homéopathie sans aucune évaluation scientifique. Peut-être simplement l'homéopathie pourrait-elle rentrer dans le droit commun et être évaluée."
.@agnesbuzyn : "L’homéopathie n’a jamais été évaluée médicalement" pic.twitter.com/U98pi9qIAn
— France Inter (@franceinter) 24 mai 2018
Interrogée sur son utilisation de l'homéopathie à titre personnel, avec ses enfants, Agnès Buzyn a assuré : "J'utilise très peu de médicaments. Le moins possible. Et il n'y a pas d'homéopathie dans mon armoire à pharmacie." Il y a quelques semaines, la ministre avait assuré que le déremboursement de l'homéopathie n'était pas une priorité du gouvernement et que tant que l'homéopathie était "bénéfique sans être nocive", elle continuerait d'être remboursée. Une déclaration qui avait suscité de nombreuses moqueries chez les médecins notamment, qui s'était lancés dans un concours de demandes loufoques pour rembourser tout ce qui est "bénéfique sans être nocif". [Avec Franceinter.fr]
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