"Il y a des fois où on met des mains au cul": pour ce médecin, ça n'est pas du harcèlement
Un reportage diffusé hier sur Europe 1 aborde le thème du harcèlement sexuel en milieu hospitalier. Un médecin parisien y témoigne de la banalisation du sexisme, qui n'est pas, selon lui, du harcèlement sexuel.
"Franchement, il y a des fois où on met des mains au cul. Effectivement, si on prend la loi, une collègue pourrait porter plainte contre la personne qui lui a mis la main au cul. Oui, si c'est une jeune médecin qui débarque, l'expression 'un gros cul', on peut l'employer et dire qu'on peut s'en servir pour poser nos pintes de bières. Ça, pour moi, non, ce n'est pas du harcèlement sexuel", témoigne sur Europe 1 un médecin d'une quarantaine d'années d'un hôpital parisien, pour qui il s'agit davantage de "rigolade".
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Le même médecin décrit un véritable climat de harcèlement sexuel, auquel il participe bien volontiers : "Il y a beaucoup de blagues qui portent en dessous de la ceinture, sur le physique, autour du sexe féminin et du sexe masculin. Je ne sais pas si c'est spécifique au milieu hospitalier, mais en tout cas, c'est notre dérision et notre échappatoire", se défend-il. Une sage-femme témoigne également de son quotidien ponctué de blagues grivoises et de gestes déplacés qui relèvent du harcèlement sexuel, voire de l'agression sexuelle. "Lors du premier stage au bloc opératoire, j'ai demandé comment il fallait s'habiller. On m'a répondu 'Complètement à poil, parce qu'il y a des bactéries (sur les vêtements et les sous-vêtements) donc il ne faut pas en mettre'. Ce n'est pas qu'on est naïves ou bêtes, c'est qu'on croit à leur truc et qu'on arrive à poil sous une blouse. Tout le monde se moque de vous. Moi, on m'a déjà arraché ma blouse." [Avec europe1.fr]
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