L'ANSM contre-indique le valproate chez les femmes bipolaires

06/07/2017
Médicaments

Tous les médicaments à base de valproate sont désormais contre-indiqués chez les femmes bipolaires enceintes ou en âge de procréer, a annoncé de jeudi à l'Agence du médicament.

Lors d'une conférence de presse, ce jeudi, l'ANSM a annoncé que Dépakote et Dépamide étaient désormais également contre-indiqués chez les patientes bipolaires en âge de procréer et n'ayant pas une contraception efficace. Ces mesures s'appliquent à partir de vendredi. La mention "Dépakote" ou "Dépamide + grossesse = interdit" et un pictogramme représentant une femme enceinte entourée par un rond rouge barré figureront désormais sur les boîtes de ces médicaments. Ces avertissements seront accompagnés de la mention "Ne pas utiliser chez les femmes en âge de procréer et sans contraception efficaces, ou enceintes". "Dans le cas des troubles bipolaires, il y a toujours une alternative de traitement au valproate pendant la grossesse, alors que dans l'épilepsie, il y a des cas où l'on ne peut pas s'en passer", a expliqué le Dr Dominique Martin, directeur général de l'ANSM. Chez les patientes bipolaires en âge de procréer, un test de grossesse, sur prélèvement sanguin effectué en laboratoire, sera dorénavant obligatoire avant de commencer le traitement initié par un psychiatre. Le médecin devra s'assurer que la patiente dispose d'une "contraception efficace" (stérilet ou autre). La vérification du fait que la femme n'est pas enceinte devra ensuite se faire régulièrement en cours de traitement. L'ANSM invite toutes les femmes bipolaires en âge de procréer traitées par valproate à "se rapprocher immédiatement de leur médecin afin d'étudier avec lui le report vers la meilleure option thérapeutique" ou pour mettre en place les précautions adéquates si ce traitement est maintenu. Celles qui seraient déjà enceintes doivent "consulter en urgence" leur médecin pour interrompre ce traitement et le remplacer. Si la grossesse est poursuivie, un suivi attentif de la mère et de l'enfant à naître doit être engagé. Dès 2015, l'ANSM avait appelé les médecins à ne pas prescrire de médicaments à base de valproate aux femmes en âge de procréer, ni aux femmes enceintes, "sauf en cas d'inefficacité ou d'intolérance à toutes les autres alternatives médicamenteuses". [Avec AFP]

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