La majorité des cas sont survenus chez des hommes. L'âge médian est de 48 ans. Mais 4 enfants, dont 2 ayant moins de 10 ans, et 5 seniors de plus de 65 ans - l'âge étant un facteur de gravité accrue - ont été affectés. 15% des cas exerçaient dans l'élevage de chevaux/ruminants ou dans les forêts, ce qui constitue un facteur de risque car, outre les piûres de tiques, le virus peut passer par des ruminants infectés, chèvres principalement, ou se retrouver dans des produits au lait cru.
Cette maladie a une létalité faible, mais peut cependant entrainer "des séquelles importantes suite à l'atteinte du système nerveux central", a rappelé Alexandra Mailles (SpF), en conférence de presse.
SpF souligne, en outre, qu’il existe une extension de cette maladie sur le plan géographique mais aussi sur le plan de la durée de la période de circulation du virus. "Les infections acquises sur le territoire et identifiées sont désormais plus nombreuses que celles acquises lors de voyages" : 86% contre 14%. "De façon inattendue, le département ayant rapporté le plus de cas au cours de ces deux années est la Haute-Savoie, alors que la reconnaissance du virus y est beaucoup plus récente qu'en Alsace". La région Auvergne-Rhône-Alpes apparaît dorénavant comme une zone importante de circulation du virus, avec des massifs particulièrement à risque, comme le Forez. Le sud de l'Ardèche est aussi atteint. "On a maintenant les conditions, dans un certain nombre de régions, pour des transmissions", a confirmé Alexandra Mailles.
Pour la prévention, il existe une vaccination qui est recommandée aux voyageurs dans les zones d'infections fréquentes. S’y ajoutent des mesures de bons sens : vêtements longs en forêt ou dans des herbes hautes.
En Europe, les pays les plus touchés sont la République tchèque, l'Allemagne, les pays baltes. Une extension de la maladie vers l'Europe du Nord et de l'Est est observée. "Avec le changement climatique, certains pays ou régions deviennent plus favorables aux tiques", selon l'experte de SpF.
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