Un cas de co-infection par le virus de la fièvre jaune et de l’encéphalite japonaise (JEV) a été découvert en Angola, sans notion de voyage chez ce patient. Cette constatation pose la question d’une possible introduction de ce virus en Afrique.
Alors qu’ils menaient des recherches génétiques sur le virus responsable de l’épidémie de fièvre jaune (YFV) ayant frappé en 2016 l’Angola et la République démocratique du Congo, des chercheurs de l’Institut Pasteur de Paris, de l’Institut Pasteur de Dakar, et leurs collègues en Angola et à l’OMS ont fait une découverte surprenante : ils ont identifié un patient présentant une co-infection par le virus de la fièvre jaune et de l’encéphalite japonaise (JEV), alors qu’il n’avait pas voyagé hors d’Angola. Les zones de circulation de ces deux virus, qui appartiennent tous deux à la famille des flaviridae ne se chevauchent pourtant pas. Le virus de la fièvre jaune est trouvé uniquement dans des régions tropicales d'Afrique et d'Amérique du Sud ; tandis que le virus de l'encéphalite japonaise était quant à lui, jusqu’à présent, seulement rencontré en Asie. Or, il existe en Angola des moustiques capables de transmettre le virus, ainsi que des hôtes animaux, comme des porcs ou des oiseaux aquatiques, qui pourraient permettre au virus de circuler plus durablement. Du coup, l’Institut Pasteur s’inquiète: "la détection de cette coïnfection entre JEV et YFV pose ainsi la question du risque d'introduction et de circulation de JEV en Afrique". Un vaccin disponible "Ces travaux soulignent l’importance d’études de surveillance sérologique, afin d'estimer quelle proportion de la population angolaise a été exposée au virus JEV. Ceci permettra d’évaluer la nécessité de mesures de lutte contre la maladie, et notamment, si nécessaire, l’organisation de campagnes de vaccination contre l’encéphalite japonaise, un vaccin efficace étant disponible", précise l’Institut Pasteur. En France, la prévention de l’encéphalite japonaise est recommandée avec le vaccin Ixiaro pour les personnes âgées de 2 mois et plus, dans les circonstances suivantes : -séjour (quelle qu’en soit la durée) avec exposition importante en milieu extérieur, dans une région endémique, plus particulièrement dans les zones rurales ; -expatriation dans un pays situé dans la zone de circulation du virus.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus